RDC : pas d’entrée ni de sortie de corps dans certaines morgues de Kinshasa

Certains hôpitaux publics de Kinshasa n’acceptent pas de recevoir les corps des personnes décédées dans leurs morgues. D’autres refusent carrément de faire sortir les dépouilles enregistrées avant la grève des infirmiers et des agents administratifs, qui est à son troisième jour, vendredi 11 juin.

Depuis mercredi 9 juin, les hôpitaux publics de Kinshasa sont en grève. Infirmiers et agents administratifs réclament des primes de risque, l’engagement des nouvelles unités et une amélioration des salaires pour ceux qui les perçoivent déjà.

Parmi ceux qui observent ce mouvement, on compte le personnel des morgues.

« A la morgue on a interdit la sortie et l’entrée des corps. Bon, nous attendons jusqu’à ce que le gouvernement réponde », explique un infirmier de la Clinique Ngaliema.

Vendredi 11 juin, au centre hospitalier d’Etat de Ngiri-Ngiri, c’est une scène inhabutuelle.

Une famille s’est présentée à la morgue du Centre hospitalier d’Etat de Ngiri- Ngiri, avec corbillard, bus de locations pour le cimetière et le nécessaire pour apprêter le corps.

Impossible de récupérer la dépouille de leur être cher, les portes de la morgue sont cadenassées, aucun agent en vue.

« Tout y est. Le corbillard est là, on a tout acheté, on est venu ici pour prendre le corps et aller enterrer, on arrive ici on nous dit qu’il n’y a pas moyen parce qu’il y a grève. Qu’est-ce qu’on a à avoir avec cette grève ?  Nous qui avons fait nos dépenses pour la veillée mortuaire, nous devons refaire ça encore aujourd’hui ? Et qui va payer ça », s’indigne le frère de la défunte.

Une autre famille qui a perdu un de ses membres mercredi 9 juin a circulé avec le corps du défunt dans plusieurs morgues pour finalement être accepté dans celle du camp Kokolo, visiblement pas touché par ce mouvement.

La situation est la même à la Clinique Ngaliema et dans d’autres hôpitaux publics.

Les familles plaident pour qu’une solution rapide soit trouvée aux revendications de ce personnel, afin que la situation soit décantée au niveau des morgues.

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