Haut-Katanga : plusieurs espaces de la SNCC spoliés

Plusieurs espaces de la Société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC) sont spoliés, dans la ville de Lubumbashi dans le Haut-Katanga. Le directeur général de cette entreprise, Fabien Mutomb, l’a dénoncé lundi 21 juin, lors de la plénière de l’assemblée provinciale. La question de la spoliation de cette entreprise était au centre des débats. 

« Il y a des marchés qui sont érigés le long de la voie ferrée, les marchandises y sont étalées, c’est le cas de la commune de Rwashi. Pire encore, certaines maisons sont construites à environ 10 mètres des rails, en violation de la loi qui prévoit d’observer 25 mètres de part d’autres », décrie-t-il. 

Il indique que « ce tableau sombre » s’observe également à Likasi et à Kasumbalesa.  

Fabien Mutomb fait savoir que les terrains de la SNCC sont spoliés par des tiers, avec la bénédiction de certaines autorités du pays, sans toutefois les citer. 

Quant au projet d’instaurer le transport ferroviaire inter-commune, Fabien Mutomb déclare que ce projet devient quasi impossible. Des rails de la SNCC ont été enlevés par des inciviques qui occupent illégalement les espaces de l’entreprise. 

Responsabilité rejetée  

Pour débattre de cette question de spoliation des terrains de la SNCC, l’assemblée provinciale a fait appel au maire de Lubumbashi ainsi qu’aux bourgmestres des communes de Kampemba et Kamalondo et aux conservateurs des titres immobiliers. 

Les différentes autorités politico-administratives de la ville présentes pour la circonstance se sont chacune rejetées la responsabilité sans qu’aucune n’acceptent d’endosser la responsabilité. 

Au sujet du marché qui se trouve le long de la voie ferrée à l’entrée de la ville de Lubumbashi, le bourgmestre de la commune de Kampemba s’est engagé à chercher un nouvel endroit pour l’érection d’un autre lieu de négoce moderne et laisser à la SNCC ses espaces.  

Les députés provinciaux ont demandé au maire de Lubumbashi de « tout faire pour mettre fin à ce désordre. » 

« Un délai de trois mois a été accordé à tous les occupants illégaux pour qu’ils quittent tous les espaces appartenant à la SNCC.  

Le président de l’assemblée provinciale du Haut-Katanga Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza a promis de revenir sur cette question lors de la conférence sur le développement du haut Katanga qui sera organisée la semaine prochaine à Lubumbashi.