Equateur : plaidoyer des peuples autochtones pour la mécanisation de leurs établissements scolaires


Les peuples autochtones plaident pour la mécanisation de leurs établissements scolaires. Dans une intervention faite mercredi 7 juillet à Radio Okapi, le conseiller exploitant Joseph Lontenga, indique que la 32e Communauté presbytérienne de Kinshasa (CPK) compte 105 écoles primaires et secondaires publiques dans la province. Mais à peine 8 sont mécanisées et payées. Ce qui représente un taux de 0,75 %. 

« Nous avons des écoles publiques de l’État qui ont un arrêté depuis 2009. Mais parmi ces écoles, il n’y a que 0,75% qui sont mécanisées et payées. Il n’y a que 8 écoles seulement qui sont mécanisées sur 105. Dans le territoire de Bikoro, mais tout autre territoire, aucune école. Dans le secondaire, aucune école. Même dans la ville de Mbandaka, nous avons 15 écoles, mais aucune n’est mécanisée, ainsi que le bureau de la coordination. Et c’est pour cela que ça nous touche », a détaillé Joseph Lontenga. 

Il fait savoir que la majorité du personnel de ces écoles conventionnées est composée de peuples autochtones pygmées mais non-payés depuis de longues années. Ce qui fragilise davantage leurs conditions socio-professionnelles. 

« Si ces écoles ne sont pas mécanisées et payées, comment vivront ces enseignants qui sont encore démunis, vulnérables, qu’on a recrutés par manque d’emploi. C’est pourquoi je me mets sous le pied de la grandeur du gouvernement de voir un peu ce cas dans la vague de mécanisation qui va venir d’ici tôt », a ajouté M. Lontenga. 

Le conseiller exploitant Joseph Lontenga, qui est aussi Peuple autochtone, lance ainsi un cri d’alarme aux autorités en faveur de la mécanisation de leurs établissements lors de la prochaine vague prévue par le ministère de l’EPST : 

« Nous aimerions aussi que ces écoles soient réhabilitées et construites par les mêmes bailleurs : UNICEF, OXFAM… Même par le gouvernement congolais. Beaucoup d’écoles ont des lave-mains même des cache-nez que l’on donne aux institutions publiques de l’Etat que nous sommes aussi. Alors partout dans nos écoles, il n’y en a pas ! Vraiment c’est encore un grand risque ! Aider un vulnérable, c’est emprunter à Dieu ». 

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