Sud-Kivu : un calme relatif après accrochages entre miliciens et FARDC à Minembwe

Un calme relatif est observé lundi 12 juillet, dans les hauts plateaux du territoire de Fizi, à Minembwe (Sud-Kivu), après de violents combats qui ont opposé l’armée régulière aux groupes coalisés Makanika/Twigwaneho/Gumino depuis trois jours.  

« Le bilan officiel fait état de 20 morts, dont 15 côtés Gumino/Twirwaneho/Makanika et plus de 30 blessés. Cependant 5 soldats des FARDC sont tombés sur le champ de bataille et 14 blessés », renseigne le porte-parole des FARDC au secteur opérationnel Sokola 2 au sud du Sud-Kivu, le capitaine Dieudonné Kasereka. 

« Ils sont venus plus proche de l'état-major, jusqu’à plus ou moins 600 ou 800 mètres. Nous étions obligés de riposter. C’est comme ça que la population a fui dans tous les sens. Mais nous leur avons demandé de rentrer dans leurs maisons », a-t-il indiqué. 

Les troupes loyalistes affirment aussi avoir le contrôle de plusieurs localités, où les assaillants avaient attaqué leurs positions. 

« Les éléments Twirwaneho ont lancé les attaques depuis Kakenge à 12 kms de Minembwe, avant de progresser, mettant en déroute sur leur parcours plusieurs positions des FARDC jusqu’à moins d’un kilomètre de l’état-major de la 12e brigade des FARDC à Madegu/minembwe-centre. Une puissance de feu qui a embarrassé l’armée régulière », signalent des sources locales. 

Le porte-parole de l’armée précise : « Nous avons été victimes de l’attaque de l’ennemi qui s’est constitué en coalition Makanika/Gumino/Twirwaneho/Androïde et FNL burundais pour attaquer notre position et nous nous sommes défendus ». 

Selon lui, « les assaillants veulent tout simplement défier le gouvernement congolais. Et nous, on ne va pas croiser les bras, ils vont subir les conséquences ». 

Si les leaders locaux ont appelé au cessez-le-feu, poursuit-il, « ce sont leurs enfants qui ont commencé la guerre. Et donc, ce sont eux qui doivent cesser. Alors s’il y a eu des combats entre Maï-Maï et les autres groupes Makanika/Gumino/Twirwaneho. Cela se passe ailleurs, un peu loin de Minembwe. [Nous n’en savons rien sur ça], nous n’avons pas à faire avec ces combats Maï-Maï contre Gumino. » 

La société civile par ailleurs fait état de cas de pillage systématique des boutiques et hôtels de Minembwe-centre à Madegu. 

« La population civile ayant fui ces combats et hésite encore de retourner à Madegu, le village étant encore occupé par les FARDC », ont fait savoir les sources locales.  

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