Equateur : les étudiants appellent le gouvernement et l’Assemblée provinciale à la paix


A l’issue de la réunion de coordination tenue mardi 13 juillet à Mbandaka, le président provincial des étudiants de l’Equateur, Doudou Boyenga Sambeli a appelé les acteurs du gouvernement provincial et de l’assemblée provinciale à rechercher la paix. Cet appel fait suite à la tension qui reste vive entre les deux institutions provinciales depuis la déchéance controversée du gouverneur de province le 7 juillet dernier.  

« Nous demandons qu'il y ait réellement la paix entre les deux institutions : l'assemblée provinciale et l'exécutif provincial. Elles doivent faire en sorte qu'elles cherchent l'intérêt de la population ! Non leurs propres intérêts », a souhaité Doudou Boyenga. 

Il a demandé à tous les étudiants de demeurer apolitiques, et d’éviter « des manipulations, et des montages inutiles », en cherchant à créer l'insécurité dans la province de l’Equateur. 

« Nous demandons aux étudiants de ne pas céder aux manipulations politiciennes, en organisant des marches qui vont semer des troubles dans notre ville de Mbandaka en particulier et la province de l'Equateur en général. Les étudiants doivent rester calmes et apolitiques. Ils ne peuvent pas soutenir un camp et rejeter un autre. Ils doivent être au milieu en attendant les résolutions qui pourront sortir de la hiérarchie nationale », a souligné M. Boyenga. 

Le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo Okito, avait annulé vendredi 8 juillet la déchéance du gouverneur de province de l’Equateur, votée par les députés provinciaux.  

En effet, 13 députés sur les 20 présents à la plénière avaient voté, mardi 6 juillet, pour la destitution du gouverneur Boloko. 7 ont voté contre. Le gouverneur a été accusé de détournement des deniers publics, d’incompétences et de la spoliation des espaces publics de l’Etat. 

Mais le lendemain, le porte-parole du gouvernement provincial de l’Equateur, Me Teddy Ekabela et une frange de députés avaient rejeté la destitution du gouverneur Bobo Boloko. Ils dénoncent le « cafouillage » et des « irrégularités » constatés dans le vote qui a abouti hier à la déchéance du chef de l’exécutif provincial.  

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