RDC: la société civile dénonce la persistance de l’insécurité en Ituri

Des acteurs de la société civile déplorent la persistance de l’insécurité à la suite de l’activisme des groupes armés pendant cette période de l’état de siège. Selon eux, les cas de meurtre et de pillage sont enregistrés presque chaque jour dans les différentes entités de cette province. Les derniers cas sont notamment le meurtre d’un militaire ce dimanche 18 juillet au village de Luko dans le territoire de Djugu et d’un policier samedi au commercial d’Aru. Ils demandent aux autorités de la province de revoir leur stratégie pour que l’état de siège produise le résultat escompté, qui est la pacification totale de l’Ituri.  

L’Ituri ne cesse de compter de morts et d’enregistrer de scènes de pillages et le déplacement des populations. C’est en ces termes que certains acteurs de la société civile expriment leur déception.

Et pourtant, la mesure prise par le chef de l’Etat de décréter l’état de siège, il y a deux mois, avait suscité l’espoir d’une nouvelle ère, ajoutent-ils, estimant qu’environ dix personnes sont tuées en l’espace de trois jours.

Ce dimanche matin, un groupe des miliciens de la CODECO a attaqué une position des FARDC au village de Luka. Un militaire a été tué et son arme avec plusieurs munitions a été emportée, rapporte la société civile de Djugu.

La veille, d’autres miliciens ont tiré sur une position de l’armée dans la localité de Nyapala. Deux militaires ont été blessés par balles et acheminés à Bunia pour des soins. Les forces loyalistes ont riposté et neutralisé deux inciviques.

Dans le même territoire, trois hommes armés ont tiré samedi plusieurs coups de feu au village de Pluto et ont emporté un important colis d’or dans un comptoir. Ce qui a créé une panique générale dans le milieu.

En territoire d’Aru, des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu samedi dans une station d’essence à Aru-centre. Un policier est mort. Ces bandits armes ont emporté de l’argent et se sont volatilisés dans la nature, sans être inquiétés. Face à ce tableau sombre, les structures citoyennes demandent aux autorités de redoubler d’efforts pour anéantir tous ces ennemis de la paix.

Trois personnes avaient été tuées vendredi au village de Rujumba et quatre autres à Ngwadi dans le territoire d’Irumu.

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