Ituri : l'insécurité entache la rentrée scolaire dans plusieurs cités

La rentrée scolaire n’a pas été effective ce lundi 4 septembre dans presque toutes les écoles à Bunia, capitale provinciale de l'Ituri qui héberge plus de vingt mille déplacés de guerre.  Des sources de la société civile affirment que plus d’une centaine d’établissements n’ont pas ouvert leurs portes notamment à Komanda et sur l’axe routier Loya-Mambelenga dans le territoire d’Irumu et dans plusieurs localités du territoire de Djugu à cause de l’insécurité. D’autres écoles ont été délocalisées dans des milieux plus sécurisés.

 

A Bunia, la société civile fait état de plusieurs cas d’absences en classes au cours de cette première journée. Certains parents se plaignent en effet du contexte difficile dû à l’insécurité qui ne leur permet pas d’acheter les uniformes et les fournitures scolaires pour leurs enfants. 

Par contre, dans d’autres entités, les écoles sont carrément fermées. Il s’agit notamment de Komanda, où il y avait une dizaine d’établissements scolaires. Ce centre commercial a été la cible d’une attaque d’hommes armés dans la soirée de vendredi 1er octobre. Ce qui a entrainé le déplacement de la population locale.

Même situation sur l’axe Komanda-Mabelenge, où plus de trente-cinq écoles ne sont pas opérationnelles à cause de l’activisme des rebelles des ADF, affirme le président de la société civile d’Irumu.

 

Le même constat est fait sur l’axe Boga, Tchabi, Burasi, où plus de vingt écoles ne fonctionnent toujours pas à cause des atrocités des ADF.

Selon la société civile de Bahema Boga, quatre écoles de cette zone ont été délocalisées à Boga-centre, où les activités scolaires se déroulent normalement. Par ailleurs, les salles de classes sont à moitié vide.

 

A Djugu également, une trentaine d’écoles ne sont pas opérationnelles dans les chefferies de Banyari Kilo, Walendu Pitsi, Mambisa et une partie de Bahema Badjere et Bahema Nord, à cause des violences du groupe armé CODECO.

 

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