La cité de Moanda menacée par les érosions côtières

Les érosions côtières menacent la cité de Moanda au Kongo-Central et les experts environnementaux craignent qu’un jour cette contrée ne soit rayée de la carte. Une moyenne de 3 mètres de terre de cette cité sont érodés chaque année par l’Océan Atlantique, a témoigné lundi 4 octobre l’administrateur de Moanda, Simon Lumbanzila. 

Pour faire face à ce phénomène naturel, le gouvernement de la RDC et ses partenaires internationaux, dont le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), avaient lancé en 2015 le projet « PANA Zone côtière », d’un coût global évalué à 25 millions de dollars américains. L’un des actes prioritaires consistait en érection de mur pour stopper l'avancée des eaux de l’océan au niveau du village Nsiamfumu. 

Point focal du projet, André Mbobotshi, affirme que ce mur devait être soutenu avec des moellons, sans lesquels l’ouvrage érigé n’allait pas résister à la série des vagues de l’océan.  

Selon cet expert, depuis le lancement du projet en 2015, le gouvernement congolais n’a pas decaissé sa part d’engagement financier, évalué à 9 millions de dollars américains. 

La population locale estime que les autorités congolaises devraient prendre en considération cette menace d’érosions côtières à Moanda, au même titre que la guerre de l’Est et la crise sanitaire liée à la COVID-19.