Le Journal : « Désignation des animateurs de la CENI : le statu quo persiste ! »

Revue de presse du vendredi 8 octobre 2021

Après le blocage du processus de désignation du futur président de la CENI par les confessions religieuses, les commentaires vont bon train dans les journaux parus vendredi 8 octobre à Kinshasa.  

Le quotidien Le Journal publie l’intégralité du rapport publié par le présidium de la plateforme Confessions religieuses, parlant du blocage du processus de désignation des animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Ce rapport traduit l’engagement de la CENCO et de l’ECC à « contribuer à la consolidation de la démocratie par des élections libres, transparentes, inclusives et apaisées », commente le tabloïd, précisant que la CENCO et l’ECC y font en même temps de graves révélations sur les six autres confessions religieuses.

Entre-temps, signale La Prospérité, la CENCO et l’ECC invitent Félix Tshisekedi à jouer son rôle de garant du bon fonctionnement des institutions et de la cohésion nationale afin d’assurer à la Nation des élections crédibles, inclusives et apaisées en 2023.

« En attendant la mise en place du bureau de la CENI, pour éviter un quelconque retard dans le processus électoral, au nom du principe de continuité des Institutions, il serait indiqué que l’administration électorale en place s’occupe des préparatifs techniques en vue de faciliter le travail à la nouvelle équipe », indique le rapport cité par le quotidien.

En clair, évêques catholiques et protestants ont pris conscience qu'il faut absolument ''éviter un quelconque retard dans le processus électoral''', explique l’éditorialiste de Le Potentiel, avant de poursuivre :

« Il est malheureux, après leur échec collectif, de voir les religieux se répandre vulgairement dans les médias. Ils oublient que les accusations des uns contre les dénonciations des autres n'intéressent aucun Congolais. Au contraire, leurs sorties médiatiques, soit pour se justifier soit en vue d'enfoncer l'adversaire, ne font qu'entamer la crédibilité des chefs religieux en tant qu'individus et citoyens. En outre, ces conflits récurrents entre religieux autour de la problématique électorale altèrent l'image du pays et, surtout, interrogent les croyants ».

Après quatre rencontres stériles - les 23, 27 et 30 juillet ainsi que le 2 octobre 2021 - les délégués des huit confessions religieuses ont démontré une fois de plus leurs limites à encadrer le processus électoral congolais, conclue le journal.

AfricaNews note aussi que les religieux sont désormais « irreconciliables » sur cette question.

« Après le feuilleton Ronsard Malonda, candidat entérinée par l’Assemblée nationale au terme d’une vive controverse entre les 8 Confessions religieuses mais retoqué par le Président Félix Tshisekedi en juillet 2020, c’est le tour de Denis Kadima, expert électoral de 60 ans porté par l’Église kimbanguiste, de diviser davantage les chefs religieux », fait remarquer le tabloïd, rappelant que la balle est maintenant dans le camp de l’Assemblée nationale.

 Ce candidat soutenu par ces six autres confessions religieuses a fait une mise au point, révèle La Tempête des Tropiques, en balayant toutes ces accusations qu’il qualifie de mensongères de l’ECC et de la CENCO.

Le quotidien signale par ailleurs une pétition en faveur de la désignation d’une femme à la tête de la CENI. « Pas de Femmes, Pas de CENI », c’est le slogan de cette pétition lancée par les femmes membres d’Agora ASBL, une organisation œuvrant notamment dans le secteur de la santé et de l’éducation. L’objectif est de récolter 100.000 signatures mais aussi plaider auprès des parties prenantes pour qu’une femme soit nommée au poste de présidente de cette institution, face au blocage actuel concernant la désignation de ses animateurs.