Forum des AS : « L'Union sacrée pour la nation sur les traces du FCC »

Revue de presse du jeudi 14 octobre 2021

Le passage du ministre Kibassa Maliba à l’Assemblée nationale et le dossier de la CENI sont largement commentés par les journaux parus jeudi 14 octobre à Kinshasa.

N'ayant plus l'alibi, "les Kabilistes font croc-en-jambe aux actions du Chef de l'Etat", la nouvelle majorité désormais seule responsable de ses actes, note Forum des AS, évoquant l’audition à l’Assemblée nationale du ministre Kibassa Maliba sur l’affaire RAM.

« La tempête est passée. Augustin Kibasa peut désormais, boire du petit lait. Le couperet tant redouté n'a plus chuté. Bien au contraire. Fragilisé par les débats à l'Assemblée nationale autour de la très controversée taxe RAM (Registre des appareils mobiles), le ministre des Postes, des Télécommunications et de Nouvelles technologies de l'Information et de la Communication (PT-NTIC), est sorti de la salle des Congrès, hier mercredi 13 octobre, sans y laisser la moindre plume », rapporte le quotidien, estimant que l'USN, à l'épreuve du pouvoir, est donc sur les traces du FCC. Mieux, de l'ancienne Majorité du président honoraire Joseph Kabila.

« Sevrée de l'alibi " les ministres FCC font tout pour saper l'action du Président de la République, l'USN est désormais seule responsable de sa gestion, après la liquidation en décembre dernier, de l'ancienne coalition FCCCACH. Comme qui dirait, à quelque chose, malheur est bon », commente le journal.

Pour La Prospérité, la motion de défiance contre le ministre Kibassa « essuie un flot », lors d’une plénière mouvementée. « Cette fois-ci, le ministre des PTNTIC a changé des stratégies, en se penchant un peu plus du côté des élus nationaux. Favorable à une commission d’enquête parlementaire, il dit soumettre la question de retrait de cette taxe au Conseil des ministres », raconte le journal, précisant que, du côté opposition, on déplore l’étranglement du contrôle parlementaire.  

« Initiateur de la question orale avec débat, Claude Misare, après avoir écouté les réponses du Ministre, demande l’annulation de l’arrêté instituant la taxe Ram, la restitution du crédit aux abonnés et la suppression du RAM », conclut le tabloïd.

« La motion de défiance contre Kibassa rejetée, le dossier RAM soumis au Gouvernement », résume La Tempête des Tropiques, avant d’expliquer : « Sauvé de justesse par la motion incidentielle du député Jean-Pierre Kayembe Ilunga, Augustin Kibassa a présenté ses excuses à l’auguste Assemblée, ajoutant qu’il a saisi le Gouvernement de la République pour lui demander de statuer sur le dossier RAM, parce que le prélèvement de ce «revenu» a été décidé au Conseil des ministres ».

Les députés de l’opposition du Front Commun pour le Congo, principaux signataires de cette motion, ne comptent pas baisser les bras. Au contraire, les députés fidèles à Joseph Kabila veulent passer à la vitesse de croisière, fait savoir Politico.cd.

« Nous vous annonçons, de manière solennelle, que nous passons à la vitesse supérieure c’est-à-dire qu’au lieu uniquement du ministre de PT-NTIC, nous allons désormais commencer à récolter des signatures pour une motion de censure contre tout le gouvernement Sama Lukonde », prévient le député FCC Didier Manara, cité par le site.

Dossier CENI

Toujours à l’Assemblée nationale, signale Actualite.cd, la commission mixte paritaire chargée d'examiner les dossiers individuels des candidats membres de la CENI a remis son rapport à Christophe Mboso.

Le media en ligne rappelle tout de même que le groupe parlementaire du Front commun pour le Congo (FCC) s'était dit non concerné et avait affirmé de ne pas envoyer ses délégués à cause de la persistance de profondes divergences sur les principales questions électorales entre les différentes parties prenantes et qu’un consensus sur ces questions constituait une condition essentielle pour la crédibilité du processus électoral et l’opposabilité, à tous, des résultats des prochaines élections. 

Alors que la CENCO et l’ECC s’attendait à un autre ultimatum pour reprendre les discussions avec les six autres confessions religieuses, l’Assemblée nationale vient de passer à la vitesse supérieure, renchérit Depeche.cd, signalent cependant que cette liste serait incomplète puisque la composante opposition (Lamuka d’une part et le FCC de l’autre), n’a pas encore déposé la liste de ses délégués.