RDC : évaluation du travail de la CIRGL depuis son installation en 2006 par l’ONU et l’UA

Pour résoudre de nombreux conflits dans la région des grands-lacs et créer une dynamique régionale et de développement, l’Union africaine et les Nations Unies ont mis en place, depuis 2006, un « mécanisme régional », la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs, (CIRGL), qui regroupe plusieurs pays de la région, élargie à la communauté d’Afrique de l’Est (EAC)). 

La Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs, (CIRGL), fut établie conjointement par le Secrétariat des Nations Unies et l’Union africaine à Nairobi au Kenya, en 2006. 

Elle fut le premier mécanisme établi pour « réguler les conflits dans la région des grands-lacs ». Elle comprend en majorité les pays limitrophes de la RDC. 

Les défis 

Dès son installation, une année après, en 2007, la CIRGL était confrontée à la « crise occasionnée par la rébellion », du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du général déchu Laurent Nkunda, à ce jour, en résidence surveillée à Kigali au Rwanda. Cinq ans après, de mai 2012 à novembre 2013, la CIRGL a fait face à une grande crise : la « guerre du M23 ». 

Le bilan 

C’est à l’issue de plusieurs discussions à Kampala en Ouganda, que la CIRGL avait proposé la création d’une « force neutre », pour mater les rebellions à l’Est de la RDC, dont le M23. Cette idée sera renforcée par l’ONU qui créa à travers la résolution 2098, la Brigade d’intervention de l’ONU (FIB), au sein de la MONUSCO. 

Des structures pour consolider la paix 

La CIRGL a notamment mis en place certaines structures pour la consolidation de la paix, entre l’Ouganda, la RDC et le Rwanda, dont le Mécanisme conjoint de vérification des frontières (MCVE) de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs, crée en septembre 2012 à Goma.  Ce mécanisme élargi à la MONUSCO a notamment pour mission de : « vérifier les allégations en rapport avec les mouvements des forces négatives dans la sous-région afin d’assurer la restauration de la paix ». 

 Résoudre et prévenir les conflits armés internes et inter-Etatiques, les activités subversives et servir de cadre juridique permettant d’éradiquer l’insécurité persistante régnant dans et entre les Etats membres ; éliminer les menaces qui pèsent sur la paix, la sécurité, la stabilité et le développement durable dans la Région des Grands Lacs par le biais de la sécurité collective ; assurer le respect de la souveraineté et de la sécurité des Etats, de l’inviolabilité de leurs frontières et de leur intégrité territoriale. 

Il a aussi pour mission de veiller à ce que les différends entre les Etats membres ainsi qu’entre les Etats membres et les groupes armés soient résolus pacifiquement  ainsi que de veiller à interdire à tout Etat membre de permettre l’utilisation de son territoire en tant que base pour l’agression ou la subversion perpétrée contre un autre Etat membre. 

Autres structures 

Il s’agit d’un centre de fusion des renseignements (CCFR), de la CIRGL qui fut également mis en place. C’est un cadre pour « des échanges d’informations sécuritaires entre les pays de la région ». 

En dehors des questions sécuritaires, la CIRGL a notamment mis en place un vaste programme sur les « questions de développement, de gouvernance et de démocratie. 

Mais, les défis sécuritaires restent dans la région des grands lacs. La question de l’ADF, qui poursuit les massacres des populations civiles dans la région du Nord-Kivu et de l’Ituri. 

Certains experts reprochent toutefois à la CIRGL de n’avoir jamais pris des sanctions contre les pays qui violent son traité-fondateur. 

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