Insécurité à Beni : la population appelée à collaborer avec les forces de défense et de sécurité

La société civile a appelé, lundi 22 novembre, la population à collaborer avec les forces de défense et de sécurité pour « faciliter les opérations de protection des civils », dans la région de Beni au Nord-Kivu. Elle a lancé cet appel après l’incident survenu à Kyondo. 

En effet, des jeunes ont empêché, samedi 20 et dimanche 21 novembre, des Casques bleus de la MONUSCO d’intervenir alors qu’ils tentaient de répondre à une « alerte sécuritaire » à Kyondo. 

« Lorsque nous voyons les FARDC ou les Casques bleus qui sont dans une mission de protection, nous devons être en mesure de collaborer avec ces forces afin que nous puissions trouver notre protection. Mais lorsque nous barrons la route à tous ceux qui peuvent venir nous secourir, l’ennemi peut en profiter et malheureusement, c’est nous qui en sortirons encore une fois perdants », a déclaré, Edgard Mateso, le vice-président de la société civile du Nord-Kivu. 

Il a insisté sur le fait que la population doit faire preuve de vigilance et pas d’amalgame. 

« Nous voudrions que la population puisse éviter l’amalgame, parce que quand on assimile tout porteur d’arme à l’ennemi. C’est le risque que nous courrons de ne pas être sécurisés. Voilà pourquoi nous demandons à chaque habitant du Nord-Kivu d’être prudent mais aussi de maintenir la vigilance de telle sorte que nous puissions éviter de véhiculer des rumeurs qui n’ont pas de fondements, sinon nous risquons de nous retrouver en train de travailler au compte de l’ennemi au lieu de renforcer les éléments qui viennent à notre rescousse », a expliqué le vice-président de la société civile du Nord-Kivu. 

Il appelle par la même occasion, les forces onusiennes et les FARDC à renforcer leurs mécanismes de protection pendant cette période où l’insécurité s’accentue dans la région. 

Pour sa part, le capitaine Antony Mwalushayi, porte-parole des opérations Sokola 1 Grand Nord, indique que la MONUSCO reste le « principal partenaire des FARDC dans la recherche de la paix ». 

De son côté, Abdourahmane Ganda, chef de bureau intérimaire de la mission onusienne à Beni, invite les habitants à faire confiance aux autorités, aux FARDC et aux forces onusiennes pour rétablir la paix dans cette partie du pays, en proie à l’insécurité. 

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