Kinshasa : « il faut beaucoup d’efforts pour recouvrer les avoirs dissimulés pour lesquels il y a eu des condamnations judiciaires » (CENAREF)

Kinshasa : « il faut beaucoup d’efforts pour recouvrer les avoirs dissimulés pour lesquels il y a eu des condamnations judiciaires » (CENAREF)

La Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF) réfléchit sur les mécanismes pouvant permettre à l’état congolais de recouvrer les avoirs dissimulés pour lesquels il y a eu des condamnations judiciaires.

A cet effet, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) organise avec la CENAREF un atelier de formation, depuis le 22 novembre ici à Kinshasa, à l’intention des magistrats.

« Nous avons assisté récemment, à différentes condamnations judiciaires, ordonnant la confiscation des biens de ces criminelles financiers. La grande question que la population se pose, est de savoir, quand est-ce que la justice va récupérer tous ces avoirs ? Parce que, comme il est dit, l’argent du crime doit servir à combattre ce même crime. Voilà le sens du séminaire », a expliqué, le secrétaire exécutif de la CENAREF, l’avocat général Adler Kisula Betika.

Les participants à cette formation sont en train d’être outillés sur des matières relatives notamment au rôle du renseignement financier et du recouvrement des avoirs criminels, aux bonnes pratiques, au cadre législatif du blanchiment des capitaux. Ils réfléchissent également sur le traçage des flux financiers et l’analyse des revenus non légitimes, les poursuites pénales pour le blanchiment d’argent et produits du crime, a précisé l’avocat général Adler Kisula Betika.

Une des participants à cet atelier, Stella Nima Wanga, conseillère à la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe pense qu’il faut aller au-delà de la condamnation :

« Il ne faut pas seulement se limiter à la condamnation aux peines d’emprisonnement, il faut que le criminel soit dépossédé des produits de ses infractions commisses »  

Selon la CENAREF, beaucoup de fonds dissimilés pour lesquels il y a eu des condamnations judiciaires ont déjà été récupérés et restitués au trésor public. Mais il faut davantage d’efforts, a ajouté son secrétaire exécutif. 

Les travaux de cet atelier de formation vont se clôturer jeudi 25 novembre. Ils devront mettre en exergue des pistes de solutions contre le blanchiment des capitaux et le terrorisme en RDC .  

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