Le Potentiel : « État de la nation : Tshisekedi face aux attentes de la population »


Revue de presse de ce vendredi 10 décembre 2021
 

Deux sujets font la Une des journaux paraissant ce vendredi 10 décembre à Kinshasa. L'annonce du discours du Président de la République à la Nation à travers les deux chambres du Parlement réunies en congrès, ce lundi 13 décembre 2021, au Palais du peuple à Kinshasa/Lingwala. Ainsi que, la vive opposition entre Modeste Bahati et Matata Ponyo sur la procédure du jugement d’un ancien Premier ministre par la Cour constitutionnelle et la démarche de ré-immunisation d’un sénateur.

Le Potentiel relève insécurité, corruption, élections, justice, état de droit, gratuité de l’enseignement, Covid-19, social, etc autant de défis qui attendent encore d’être relevés par le Président de la République. Au regard de l’évolution des événements en République démocratique du Congo, mais aussi et surtout au regard des promesses faites au peuple au à sa prise de pouvoir en janvier 2019, le Chef de l’État est invité à apporter des réponses sures et durables en cette fin d’année charnière de son quinquennat.
De son grand oral ce lundi 13 décembre, indique le quotidien, devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, le peuple attend de Félix Tshisekedi des orientations claires sur la bonne marche du pays et des assurances pour un avenir meilleur et apaisé.

Dans un autre registre, Forum des As explique que pour répondre au sénateur Matata Ponyo qui accusait le bureau du Sénat et, plus particulièrement, son Président de complicité dans ses ennuis judiciaires, Modeste Bahati a conseillé à l'élu du Maniema d'aller se défendre devant la Justice. "Le Sénat n'est pas
une juridiction"
a rappelé le "premier des Sages". Et Modeste Bahati de rassurer le sénateur Matata: "Dès que vous apportez un non-lieu de la Justice dans l'affaire des biens zaïrianisés, vous recouvrez vos immunités".
Occasion pour le speaker de la chambre haute du Parlement de souligner que non seulement il n'y pour rien, mais en plus qu'il n'a aucune raison d'en vouloir politiquement à l'ancien Premier ministre, précise-t-il.

AfricaNews, de son côté, mentionne que l’ancien Chef du gouvernement a accusé publiquement le bureau du Sénat de complicité avec le Procureur général près la Cour constitutionnelle, le président de la chambre haute du Parlement a profité de la plénière tenue jeudi 9 décembre pour lui répondre.

« Où est-ce que vous avez déjà vu un président du Sénat se mettre en complicité avec un Procureur pour arrêter un ancien premier ministre », a encore interrogé Matata Ponyo, ajoutant que le Bureau Bahati refuse de prendre acte de la décision de la Cour constitutionnelle qui s’est déclarée incompétente pour le juger.

« Si vous voulez vous défendre, allez-vous défendre devant la justice ! Le Sénat n’est pas une juridiction », a tapé Modeste Bahati, affirmant avoir la conscience tranquille, poursuit le quotidien.

EcoNews est resté sur sa soif en se questionnant sans réponse : Si la Constitution précise que les arrêts rendus par la Cour constitutionnelle sont irrévocables et ne peuvent, à ce titre, être remis en cause, de quel droit Modeste Bahati se permet-il de nier l’arrêt rendu le 15 novembre 2021 dans l’affaire Bukanga-Lonzo ? Que reste-t-il encore de l’Etat lorsque les décisions de la justice peuvent être sacrifiées sur l’autel des calculs politiques ? Que retenir de la Cour constitutionnelle lorsque le Sénat se permet de débouter ses arrêts, parce qu’en déphasage aux intérêts, tout aussi politiques, de son président.