Après la visite du ministre de la Défense à Bunia, les députés de l’Ituri espèrent le retour de la paix

Les députés nationaux de l’Ituri disent garder l’espoir pour un retour de la paix durable dans cette province en proie à la violence créée par des groupes armés. Ils l’ont affirmé ce week-end dernier, à la fin de la visite officielle de cinq jours à Bunia du ministre de la Défense et Anciens combattants, Gilbert Kabanda. Ces élus estiment que tous les problèmes sécuritaires, qui rongent l’Ituri et qui empêcheraient l’état de siège d’atteindre son objectif, ont été exposés au ministre. Ils appellent la population de rester confiant quant aux décisions qui seront prises dans les jours à venir par le Président de la République. 

Selon le président du caucus des parlementaires de l’Ituri, cette mission mixte gouvernement congolais - parlementaires de l’Ituri a pris le temps, à Bunia, d’écouter toutes les couches de la population, y compris les responsables sécuritaires, afin de comprendre ce qui bloque vraiment le retour de la paix dans cette province.  

Après plus d’une semaine des consultations, le député Serge Muber pense qu’il y a de l’espoir de recouvrer la paix sur l’ensemble de l’Ituri. Selon lui, le problème est désormais connu ; il faut y apporter une solution : 

« De grandes décisions seront prises. Je pense que les opérations militaires vont changer. Nous avons récolté plusieurs données ici : l’armée a réclamé (plus d’) effectif. Nous allons parler au Chef (de l’Etat). Je ferais de tout mon pour que je puisse lui parler personnellement, lui dire certaines choses que nous avons récoltées sur le terrain. » 

Pour son collègue Jackson Ause, la population doit accompagner les autorités mises durant l’état de siège, pour leur permettre d’atteindre leur objectif, celui d’instaurer la paix en Ituri. Il reste confiant aux opérations mixtes FARDC-UPDF, « qui seront bientôt lancées en Ituri » pour mettre fin aux activités des rebelles des ADF et des groupes armés locaux :  

« Nous demandons à la population – à ce stade - sa mobilisation, son adhésion, son soutien à l’état de siège, qui sera réformé - parce que nous allons aboutir à cela – et à la mutualisation des forces. Nous demandons son soutien sans condition, parce que nous voulons qu’Irumu soit pacifié dans sa partie Sud ; Djugu, dans sa totalité ; Mungwalu, Drodro, Lipri… partout là. »   

Une douzaine de groupes armés sont actifs en Ituri, une des provinces concernées par l’état de siège décrété par le chef de l’Etat le 6 mai dernier. Ils volent, violent, pillent et tuent principalement dans les territoires d'Irumu, Djugu, Mahagi et Mambasa. Leurs exactions entrainent le déplacement massif des habitants. 

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