Goma : violences meurtrières lors d’une journée ville morte

Au moins trois policiers et un civil ont été tués lors des échauffourées entre les manifestants et la police, lundi 20 décembre à Goma au Nord-Kivu. Elles font suite à l’appel à la journée ville morte décrétée par une dizaine de mouvements citoyens.

Ils protestaient contre l’insécurité grandissante et une éventuelle entrée de la police rwandaise sur le sol congolais, en vue de mutualisation des efforts dans la lutte contre la criminalité urbaine transfrontalière. 

Pour le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, il n'a jamais été question que les éléments de la police du Rwanda viennent assurer la sécurité en RDC. Il parle de manipulation. 

De son côté, le porte -parole de l’armée a fait savoir que le manifestant se sont attaqués aux symboles du pouvoir et détruit quelques édifices par la volonté de Lucha et Veranda Mutsanga, les deux mouvements citoyens à la base de cette journée ville morte.   Ils ont violé la loi et répondront de leurs actes. 

Quelle lecture faire de cette situation ? 

 Invités : 

-Emmanuel Kabengele, coordonnateur national du réseau pour la réforme du secteur de la sécurité et justice 

- Espoir Ngalukihe, militant du mouvement citoyen Lucha section de Goma, province du Nord Kivu 

-Alphonse Maindo, docteur en sciences politiques de l’Université de la Sorbonne, Paris 1 et enseignant à l’Université de Kisangani. 

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