RDC : la CENI envisage l’organisation des élections du Président, des députés et des conseillers en décembre 2023

 La CENI a publié ce jeudi 3 février la feuille de route du processus électoral 2021-2027, dans laquelle elle prévoit d’organiser les votes combinés du Président de la République, des députés nationaux et provinciaux, des conseillers des communes, des secteurs et des chefferies en décembre 2023.

Cette feuille de route englobe toutes les activités de la CENI partant du mois de novembre 2021. Elle reprend le séminaire d’imprégnation et production des outils de gestion du processus en passant par l’organisation de la cartographie électorale, des scrutins indirects des sénateurs et conseillers urbains jusqu’aux préparatifs du nouveau cycle électoral de mars 2024 à mars 2027. 

 

Cette feuille de route n’est pas à confondre avec le calendrier électoral qui sera publié ultérieurement, précise le président de la CENI. Elle s’articule autour de trois séquences à savoir celle des élections directes du président de la République, des députés nationaux et provinciaux, des conseillers de commune, de secteur et de chefferie. La période est de janvier 2022 aux mois de décembre 2023 et mars 2024. Elle inclut notamment le plaidoyer et lobbying auprès d’autres institutions sur ladite feuille de route, la mise à jour de la cartographie opérationnelle.

La deuxième séquence englobe les élections indirectes des sénateurs, des gouverneurs et vice-gouverneurs, des conseillers urbains, des maires et maires adjoints, des bourgmestres ainsi que des chefs de secteur. Elle va de janvier à mars 2024.

Enfin, la troisième séquence concerne les activités de pérennisation du processus électoral allant des mois de mars 2024 à mars 2027.

La CENI prévoit entre autres la sensibilisation électorale, la vulgarisation des lois et communication publique, l’éducation civique et électorale, le contrôle, les inventaires et maintenance du matériel électoral.  

Des contraintes à vaincre

 « La non-autonomie financière de la CENI portera atteinte à son indépendance », a déclaré le président de cette institution d’appui à la démocratie. Il relève plusieurs autres contraintes liées au respect de la feuille de route ainsi publiée ce jeudi. 

Il s’agit notamment des contraintes d’ordre politique, juridique, sécuritaire et logistique. Selon le président de la CENI, si ces contraintes ne sont pas vidées, elles auront une incidence sérieuse sur la concrétisation de tout ce que la feuille de route annonce.  

« Il s’agit d’abord des contraintes d’ordre politico-sécuritaire. Le retard de l’appui de l’Etat dans l’accompagnement de la CENI, l’insécurité dans certaines zones du territoire national, ça peut avoir une incidence sérieuse dans les opérations électorales, notamment le déploiement du matériel et du personnel ainsi que la collecte des données. Des contraintes financières : la non-reconnaissance de l’autonomie financière de la CENI entache son indépendance», précise Denis Kadima.

Il ajoute à cela l’incertitude de décaissement des fonds par le gouvernement. 

« Nous allons bien sûr dans l’avenir discuter avec des partenaires internationaux. Il y a aussi l’éventuel non-respect des engagements des partenaires qui souscrivent au financement du processus électoral qui pourrait avoir une influence négative sur les délais des opérations. Le possible retard dans l’adoption des lois essentielles au processus électoral à la session de mars 2022, l’incertitude sur les grandes options à lever dans le cadre des reformes électorales », ajoute Denis Kadima.   

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