Uvira : paralysie d’activités à la suite de la journée ville morte décrétée par la société civile

Les activités ont été paralysées ce mardi 1er mars sur toute l’étendue de la ville et territoire d’Uvira ainsi que dans la ville de Baraka et le territoire de Fizi, à la suite de la journée ville morte décrétée par la société civile locale.

Toutes les banques et la coopérative COOPEC ont fermé leurs portes ainsi que le parquet de grande instance d’Uvira. Au niveau de l’hôtel de ville, certains services ont organisé un service minimum. Les hôpitaux aussi sont en service minimum.

Dans la majorité des écoles, aucun enfant ni enseignant ne s’est présenté, par peur d’être victime de jets de pierres.

Sur les artères principales, les attroupements des jeunes sont observés le long de la route nationale numéro cinq entre le pont Kavimvira et le port public de Kalundu. Il n’y a pas de transport en commun, y compris des motos-taxis dans la ville ; à l’exception de l’axe Rond-point Kavimvira et la frontière vers le Burundi.

Les forces de l’ordre sont positionnés à tous les points chauds d’Uvira. Une voiture 4x4 d’intervention rapide de la Police nationale congolaise circule entre les deux points, pour prévenir les barricades de la route.

Une autre voiture 4x4 d’intervention rapide des FARDC s’est renversée à Kalimabenge, un quartier situé au sud de Bukavu. L’incident s’est produit pendant que les militaires essayaient de disperser les jeunes qui voulaient barricader la route au niveau du pont.

A cette occasion, les FARDC ont tiré plusieurs coups de sommation, qui ont causé la psychose au sein de la population de quartiers Kimanga et Nyamianda.

Par ailleurs, dans la ville de Baraka et dans le territoire de Fizi, la quelques activités ont été observées.  Aucun attroupement n’est observé sur les artères principales. Mais les motocyclistes et quelques véhicules sont observés en train de circuler dans la ville de Baraka.

Malgré l’interdiction de la mairie d’Uvira, la société civile avait maintenu son mot d’ordre de la journée ville morte. Elle exige la démission du gouverneur de la province du Sud-Kivu, Théo Ngwabije, qui venait d’être réhabilité par la Cour constitutionnelle après la motion de défiance de l’assemblée provinciale.

Selon le président de la Nouvelle société civile congolaise à Uvira, André Byadunia, « les sinistrés ont été abandonnés à leur triste sort, le lotissement n’avait été qu’un mirage, toutes les routes n’ont pas été réhabilités pendant les trois ans du règne de Ngwabije… »

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