Goma : 50 familles accusent AIRTEL de collaborer directement avec les kidnappeurs


La maison de téléphonie mobile AIRTEL est mise en accusation depuis le mois de février dernier par un collectif de cinquante familles victimes des kidnappings dans la ville de Goma. Au cours de l’audience de mardi 1er mars au tribunal de grande instance de Goma, ces familles ont incriminé cette société de faciliter des transactions financières entre les kidnappeurs et les victimes.

Les parties plaignantes ont décrié « cette pratique criminelle qui appauvrit et traumatise plusieurs familles » à Goma tout comme à l’intérieur de la province.

Lassées et démoralisées par « cette pratique criminelle des opérations entretenues délibérément par la maison AIRTEL », ces cinquante familles l’accusent de surcroît de collaborer directement avec les kidnappeurs dans les opérations des transactions financières entre les victimes et les auteurs présumés de ces kidnappings.

Au cours de l’audience de mardi, ces familles par le biais de leurs avocats, ont démontré devant les juges la manière dont AIRTEL participe avec ses équipements à ces opérations illicites. .

« Moi personnellement, j’ai un numéro que les kidnappeurs m’ont quand je leur ai dit de m’envoyer un numéro VODACOM pour faire le transfert de l’argent qu’ils ont demandé. J’ai déjà payé 3.500 dollars. Les kidnappeurs m’ont dit qu’ils ne peuvent pas utiliser VODACOM (…). Leur réseau, qui leur facilite la tâche, c’est AIRTEL. Ils ont pris l’enfant le 31 août 2021. Ça fait six mois déjà ! Moi personnellement, je demande qu’AIRTEL localise les numéros des kidnappeurs », a déploré l’une des victimes.

Dans un communiqué de presse datant du 4 février dernier, AIRTEL/RDC a rappelé à toutes les victimes de tous les actes des kidnappings qu’il revenait aux seules autorités judiciaires de procéder à la collecte d’informations relatives à l’usage et à la localisation de numéros de téléphone mobile dans le cadre d’une enquête judiciaire.

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