Nord-Kivu : une grande partie de la chefferie de Bashali Mokoto occupée par les groupes armés (societe civile)

Plus de la moitié de villages de la chefferie de Bashali Mokoto(Nord-Kivu) dans le territoire de Masisi sont actuellement occupés par différents groupes armés. Cette cartographie a été faite ce vendredi 4 mars par la societe civile de cette chefferie. Elle précise que 15 villages sur les 25 que compte cette entité sont sous contrôle des rebelles.

Selon le président de la société civile de la chefferie de Bashali Mokoto, Tobi Tobilwakyo Kahangu ces groupes commettent beaucoup d’exactions et autres formes de tracasseries contre les civils. D’après lui, ces groupes armés se renforcent en nombre en procédant aux nouveaux recrutements depuis ces trois derniers mois.

« Depuis que l’armée a dû faire le cessez le feu dans la chefferie des Bashali, vraiment, la population est abandonnée à elle-même. Ceux qui font la loi, ce sont des groupes armés. Il y a la localité Kalonge, la grande partie est occupée par les Nyatura Bazungu, la localité Burungu, une partie est occupée par les Nyatura Bazungu et une autre partie par les FDLR ; Mwesso, la grande partie est occupée par les Nyatura, Kalembe, les FARDC sont sur la grande route ; mais, la grande partie des Bashali est occupée par les Nyatura, une autre partie par le NDC Bwira. La localité Bulende, c’est entièrement par les APCLS. A Kahira, Luhanga, Nyange, Bibwe se sont des Nyatura Bazungu », explique-t-il.

Tobi Tobilwakyo Kahangu pense que l’imposition de l’autorité de l’Etat dans cette entité devient urgente :

« Ces miliciens font payer des taxes, des amandes exorbitantes. Il y a ceux-là qui sont arrêtés arbitrairement. Donc, nous vivons vraiment la jungle».

Contacté par Radio Okapi, le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2, le colonel Guillaume Njike Kaiko déclare « qu’il n’y a jamais eu un quelconque cessez le feu contre les groupes armés dans le Masisi. L’armée poursuit avec les opérations militaires contre tous ces groupes armés,  en tenant compte, bien sûr, de certaines priorités là où les populations subissent plus des exactions de ces groupes ».

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