Tshopo : l’auditorat militaire dénonce la multiplicité des services non habilités aux différents ports

Une controverse règne depuis deux semaines autour des services habilités à prester dans les ports de la province de Tshopo.

Alors que l’auditorat militaire dénonce l’entêtement et même la résistance de certains services non-attitrés à se retirer des ports, la commune Makiso citée parmi eux déclare que, « l’auditorat veut outrepasser ses compétences, puisque privée de ses ressources financières pendant environ un mois ».

Le major magistrat Ntambwe Kilembu de l’auditorat militaire supérieur a indiqué qu’au moins vingt services opèrent dans les différents ports de la ville, alors que seuls onze sont habilités à y prester selon le prescrit de l’autorité provinciale.

Parmi les services qui ne devraient pas être aux ports, figurent notamment la Police judiciaire, les renseignements militaires, la commune Makiso, la mairie, l’environnement, la division du commerce extérieure et l’Industrie.

Selon le major Ntambwe, tous ces services rappelés à quitter les ports, opposent une résistance :

« Il y a même des menaces de la part des responsables de certains services qui tiennent à tout prix aller prester dans les ports même de force pendant que l’autorité provinciale a dit qu’il faut faire respecter l’ordre opérationnel ».

La plupart des services incriminés n’ont pas réagi aux propos de l’auditorat militaire supérieur. Néanmoins, le Bourgmestre de la commune Makiso, Olivier Katanga Masudi,  lui, répond au magistrat militaire :

« Est-ce que l’auditorat militaire peut aller jusqu’à interdire à une entité à ne pas percevoir les taxes dues à l’entité et conformément à la loi ? Non ! L’auditorat n’a pas cette qualité, n’a pas ce pouvoir. Mais plutôt l’auditorat peut arrêter la police, l’armée, T2 et consorts qui sont en train de tracasser les gens ».

Afin d’éviter les tracasseries aux citoyens qui se débrouillent dans les ports, « le Gouverneur de province est appelé à tirer les choses au clair », selon les responsables de certains services étatiques.

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