Nord-Kivu: Julien Paluku promet des sanctions contre les auteurs de tracasseries

Julien Paluku Kahongya, gouverneur du Nord-Kivu, octobre 2008. (droits tiers)

Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya annonce des sanctions à l’encontre des agents de l’Etat qui tracassent la population au niveau des frontières et ports de cette province. Il a brandi ces menaces, vendredi 3 avril, au lendemain du reportage de Radio Okapi sur les tracasseries à la petite barrière de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

Julien Paluku a notamment lancé une mise en garde contre des services non habilités, opérant au niveau des frontières et promet de travailler avec les responsables des services concernés pour résoudre ce problème.

«Nous avons demandé que les services qui boycottent souvent cet ordre, émanant du chef de l’Etat, puissent être sanctionnés. La population risque de croire que nous trompons lorsque nous annonçons que nous allons évacuer les services qui tracassent au niveau des frontières », a indiqué le gouverneur du Nord-Kivu.

Il redoute que ces tracasseries puissent dissuader les compagnies aériennes internationales qui vont bientôt desservir la ville de Goma:

«Nous avons inauguré l’aéroport de Goma, bientôt Kenyan Airways et Ethiopian airlines vont arriver ici. Si tous ces gens se sentent tracasser, ils vont ensuite fermer leurs bagages et dire qu’à Goma il n’y a pas de vie».

Pour Julien Paluku, il est temps que tous les services s’impliquent pour mettre fin aux tracasseries au niveau à la petite barrière notamment, à Kasindi, Bunagana et à Ichacha.

En mai 2015, des voyageurs avaient accusé les agents de l’Etat œuvrant à la frontière entre le Rwanda et la RDC à Goma de leur exiger illégalement de l’argent à chaque fois qu’ils la traversaient avec un colis.

Il y a plus d’une année, où le gouverneur du Nord-Kivu avait rappelé que seuls quatre services doivent œuvrer à cette frontière appelée «petite barrière» : la Direction générale des douanes et accises, l’Office congolais de contrôle, la Direction générale de migration, le service d’hygiène et de la police des frontières.

Mais sur place en plus des services autorisés, on recense des éléments de la garde républicaine, du bureau des renseignements militaires, de l’auditorat militaire et de l’Agence nationale des renseignements (ANR).

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