Beni: une ONG féminine plaide pour la baisse des frais de participation à l’examen d’Etat

La Dynamique des femmes pour la bonne gouvernance (Dyfegou) a plaidé, vendredi 1er avril à Beni(Nord-Kivu), pour la réduction des frais de participation des élèves à l’examen d’Etat de l'année en cours. Lors d’un point de presse, cette organisation de la societe civile a demandé également la prise en charge totale de ces frais par le Gouvernement congolais, en faveur des orphelins des massacres de Beni.

L'arrêté du gouverneur a fixé en février dernier les frais de participation à  l’édition 2022 de l’examen d’Etat 2022  à Cent vingt et un mille francs Congolais ( 60,5 USD) contre quatre-vingt-dix mille francs Congolais (45USD) payés l'année précédente.

La Dyfegou plaide pour la baisse ou la réduction de moitié de ce montant, au regard des conditions difficiles des ménages dans la province du Nord Kivu. Cette structure des femmes demande au gouvernement, à travers le ministère des affaires sociales, de prendre en charge la totalité de ces frais en faveur des  orphelins des massacres de Beni.

Rose Tuombeane, coordonnatrice de la Dyfegou a indiqué que « l’Etat doit assumer ses responsabilités ». 

Mais en dehors des cents vingt et un mille francs fixés par le gouverneur de province, la Dyfegou dit avoir découvert d’autres frais appelés frais technique et de stage dans une vingtaine d'écoles de Beni-ville et territoire. Ce qui fait monter les frais autour de deux cents mille francs Congolais (100 USD), déplore cette organisation féminine. 

Elle invite les autorités compétentes « à mener une enquête pour clarifier les choses ».

Contacté par Radio Okapi, le responsable de l’enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) dans la région, Salomon Shalumoo, demande à la Dyfegou de lui partager des informations à ce sujet afin de sanctionner les chefs d’établissement qui seraient en train de percevoir ces frais qu’il qualifie de prohibés. 

Quant à la prise en charge par les autorités étatiques de la participation des élèves déplacés à l’examen d’Etat,  Salomon Shalumoo dit attendre les listes de leur nombre exact pour des dispositions nécessaires.