Sud-Kivu : « couper le financement des groupes armés » pour la réussite du programme DDRC-S, recommandent les experts


Les experts dans les questions de paix et sécurité recommandent au gouvernement et aux autres partenaires de couper le financement des groupes armés pour la réussite du programme de Désarmement, démobilisation et relèvement communautaire et stabilisation (DDRC-S). 

Ce programme a été validé et adopté le lundi 4 avril à Kinshasa, en présence du chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi. 

Le programme entre donc sa phase opérationnelle.  

Pendant ce temps, la province du Sud-Kivu reste marquée par des conflits armés cycliques et la persistance des seigneurs de guerre.  

Enjeux du programme  

Les enjeux au Sud-Kivu sont principalement de deux ordres, d’après Augustin Ntayintunda, expert dans les questions de paix et sécurité, qui a participé aux travaux pour l’élaboration de cette stratégie. D'après lui, il faudra développer une intelligence pour dénicher les tireurs de ficelles qui appuient les groupes armés.  

Pour y arriver, il faudra, selon lui, impliquer la population locale, les leaders d’opinions ainsi que toutes les parties prenantes pour mettre fin à l’action nocive de ces tireurs de ficelles. 

Enjeux économiques 

 Augustin Ntayintunda note que 80 % des groupes armés au Sud-Kivu sont concentrés autour des sites miniers. Cela sous-entend qu’il y a des aspects économiques qui constituent le principal mobile des activités des groupes armés. C’est une particularité dont il faudra tenir compte dans l’opérationnalisation du programme au Sud-Kivu.  

La validation de cette stratégie marque donc un grand pas dans la recherche de la paix, affirment les experts. Ils espèrent que les plans opérationnels soient désormais définis ainsi que la nomination des animateurs provinciaux du DDRC-S au Sud-Kivu. 

 

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