Neuf prisonniers sur les dix que comptait la cellule des tuberculeux de la maison carcérale de Kikwit se sont évadés dans la nuit du 15 au 16 avril. L’un d’eux a été rattrapé quelques heures plus tard par les forces de sécurité. D’après le maire de la ville de Kikwit, Leonard Motangu, ces prisonniers sont sortis par un trou qu’ils ont creusé dans le mur, progressivement pendant plusieurs jours, jusqu’à ce qu’il soit assez large. Cette besogne a été facilitée par l’état de délabrement très avancé de cette maison carcérale due à sa vétusté, précise l’autorité urbaine.
Leonard Motangu interpelle les services compétents pour la réhabilitation de la prison de Kikwit.
« C’est une prison qui date du temps de la colonisation. Ils ont réussi sûrement à creuser progressivement dans le mur, et ils se sont évadés. Nous lançons pour la énième fois, un cri d’alarme que la prison de Kikwit est très détruite. Les conditions ne sont pas bonnes, pour être appellée une prison. D’ailleurs ceux qui sont là le sont par leur volonté. À tout moment, ils peuvent décider de partir. Les autorités compétentes, surtout celles de la justice, le gouvernement central, de s’en occuper avec de nouvelles constructions, ou carrément chercher un autre site pour une nouvelle prison. Tous les ans nous enregistrons des évasions », a-t-il déploré.
Après la capture d’un des évadés samedi, le maire de la ville de Kikwit a précisé que des recherches sont en cours pour retrouver huit autres prisonniers en cavale qui sont malades et faibles.
