Idiofa : la police réprime une marche des enseignants

La marche organisée mercredi 22 juin par l’intersyndicale des enseignants du territoire d’Idiofa (Kwilu) a été réprimée par les éléments de la police. Ces enseignements réclamaient leur salaire du mois de mai à Afriland Bank. 

Les sources locales renseignent que certains enseignants ont été torturés et une dizaine arrêtée. 

  

Selon le commandant de la police d’Idiofa, cette marche a été interdite par l’administrateur du territoire, parce que la situation était déjà sur le point d’être décantée. 

  

Les enseignants des écoles publiques d’Idiofa sont descendus dans la rue, mercredi avant-midi, avec des calicots, scandant de chansons et des slogans. Ils réclamaient leur salaire du mois de mai auprès d’Afriland Bank.  

  

Tout a basculé au niveau de la place de la Tribune, en face du bureau de l’administrateur du territoire.  Certains enseignants ont été torturés et d’autres appréhendés par la police, selon des temoins. 

  

Le coordonnateur de la Nouvelle société civile d’Idiofa, Arsène Kasiama, témoigne : 

  

« La police s’interpose. Ils sont en train de tabasser, frapper les enseignants comme de petits enfants. Vraiment, nous déplorons ce comportement de la police ici, qui maltraite les enseignants en public, devant leurs élèves. » 

Selon lui, la police a arrêté les enseignants, « on les a mis dans les différents cahots par ci par là. La marche a été réprimée par la police parce que l’administrateur du territoire ne voulait pas que cette marche ait lieu. » 

Pour sa part, le commandant de la police d’Idiofa, le colonel Pierre Mungila, s’explique : 

« Nous n’avons fait que notre rôle de maintenir l’ordre. Vous savez dans ce genre d’opérations, il faut d’abord isoler les récalcitrants, c’est ce que nous avons fait. Dans deux ou trois heures du temps, on va les relâcher. Personne n’a été menotté ni torturée. Peut-être ceux qui résistaient, on pouvait les forcer à entrer dans le véhicule.’’ 

Le président de l’intersyndical des enseignants d’Idiofa, Gibert Empom, condamne le traitement infligé aux enseignants. 

  

Pour sa part, le chef d’agence d’Afriland à Idiofa s’est réservé de tout commentaire. 

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