EcoNews: « Affaire des «100 Jours » : Vital Kamerhe blanchi, et après… »

Revue de presse du vendredi 24 juin 2022

Condamné à vingt ans de prison au premier degré par le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe pour « détournement » de plus de 57 millions de dollars américains destinés à l’achat et la construction des maisons préfabriquées, l’ancien directeur de cabinet du chef de l’Etat, Vital Kamerhe, a été finalement acquitté jeudi 23 juin par la cour d’appel de Kinshasa-Gombe. Les journaux parus ce vendredi 24 juin à Kinshasa s’intéressent à son avenir politique.

« L’annonce du verdict acquittant Vital Kamerhe, vingt-quatre heures avant l’échéance, a pris toute l’opinion de court, jusqu’à ses avocats qui, selon des sources crédibles, n’étaient pas informés de l’avancement de la date de l’audience », rapporte EcoNews.

Kamerhe acquitté, poursuit le journal, c’est tout le château de la lutte contre l’impunité qui s’écroule. C’est aussi l’énigme autour du programme, dit des «100 jours», qui est définitivement enterré.

« Après la prison, le leader de l’UNC (Union pour la nation congolaise» recouvre toute sa liberté et voit s’ouvrir devant lui une nouvelle aventure politique qui pourrait se conjuguer entre la Primature ou la Présidence de la République », estime le tabloïd.

Le bilan de l’actuel président flirte avec le désastre total. Il sait qu’il a besoin de l’expertise de l’insubmersible Kamerhe, qui n’a jamais aussi bien mérité sur son surnom de « Kamérhéon », note le quotidien Le Journal à la suite de la Libre.be.

Si Vital Kamerhe « revient aujourd’hui, nul doute qu’il devra jouer un rôle dans la course à la réélection de son ancien meilleur allié » du CACH, Félix Tshisekedi.

La Prospérité s’intéresse également à l’avenir du leader de l’UNC. « Après l’acquittement de l’ancien Dircab de ‘’Fatshi’’, la logique ne voudrait-elle pas qu’il soit dédommagé pour son nom qui aurait été sali et toutes ces années perdues ? La logique ne voudrait-elle pas renseigner aux millions des congolais, où sont finalement partis les millions de dollars alloués aux travaux ? », s’interroge le quotidien.

« Animal politique, libre, Kamerhe ne tardera pas de se relancer politiquement. Il a toutes les cartes entre ses mains. Voyons venir 2023, année du scrutin électoral, le ‘’Pacificateur’’ sera l’un des acteurs politiques principaux au cœur du pouvoir », écrit le journal.

Nombreux sont les Congolais qui lient le sort de Vital Kamerhe à celui de Nelson Mandela qui est parti de la prison à la présidence de la République, révèle L’Avenir.

Déjà, « les réseaux sociaux lui attribuent déjà la présidence de la République, et pensent qu’il est à même d’aider le président de la République à mieux aborder son deuxième mandat. D’autres (en revanche) estiment que conformément à l’accord portant création de CACH signé à Nairobi, Vital Kamerhe est bien placé pour être le dauphin de l’actuel chef de l’Etat aux élections de 2023 », poursuit le quotidien.

Pour célébrer l’acquittement de leur autorité morale, cadres et militants étaient en liesse, toute la journée de jeudi, au siège national du parti dans la commune de Kasa-Vubu, rapporte Le Potentiel.

« Sur le plan politique, le président de l’UNC (Union pour la nation congolaise) a engrangé un précieux point. Blanchi par la justice, Vital Kamerhe peut à nouveau affronter son électorat en 2023. Ira-t-il encore avec son allié Félix Tshisekedi ou fera-t-il cavalier seul ? Cette nouvelle page ne fait que s’ouvrir », estime le tabloïd.

« Enfin, le temps nous donne son verdict. Celui qu’on croyait mort et enterré et revenu parmi nous tel un Phoenix qui renaît de ses cendres. Merci au Maître des temps et des circonstances », rapporte AfricaNews, citant une sources dans les milieux de la formation politique de Vital Kamerhe.

De son côté, signale La Référence Plus,  le ministre Jean Lucien Bussa a également salué la libération de Vital Kamerhe : "Je me réjouis de l'acquittement de Vital Kamerhe, un acteur dont les ressources politiques et intellectuelles sont des atouts dont le pays ne devrait pas s'en passer."