RDC : Jean-Marc Kabund ne doit pas se tirer de cette gouvernance, affirme Jean-Claude Tshilumbayi

Jean-Marc Kabund [ancien président intérimaire de l’UDPS, le parti président] ne doit pas se tirer de cette gouvernance, a affirmé lundi 18 juillet le député provincial Jean-Claude Tshilumbayi. Intervenant à Radio Okapi, ce cadre de l’Union pour la démocratie et le progrès social rappelle que la plupart de fonctions des gens que Kabund accuse d’être des stagiaires sont passés par lui.

Lors de sa conférence de presse, Jean-Marc Kabund, a affirmé que « le régime Tshisekedi a lamentablement échoué ». Il a qualifié l’administration Tshisekedi de « stagiaire au sommet de l’Etat ».

« Jean-Marc Kabund parle de stagiaire au somment de l’Etat alors que lui a été au sommet sans avoir géré une salle de classe dans sa vie », rétorque M. Tshilumbayi.

Il accuse l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale d’avoir construit une école dans la ville de Kinshasa à 350 000 USD après exactement deux ans passés à la Chambre basse comme député.  

« Kabund parle des caisses de l’Etat qui saigne. Il a eu l’occasion de construire une école dans cette ville à 350 000 USD après deux ans passés à l’Assemblée nationale comme député. Ce sont aussi des dizaines de villas qu’il a acquises à de prix vertigineux qui peuvent se chiffrer à plusieurs millions de dollars », réplique Jean-Claude Tshilumbayi. 

Pour lui, Jean-Marc Kabund partage avec l’UDPS le bilan de la gouvernance actuelle : 

« Il a été chassé de l’UDPS pour avoir vendu aux prix des billets de banques les postes qui devraient revenir aux cadres de l’UDPS », suppute-t-il. 

Jean-Marc Kabund a fait savoir que le peuple qui a placé son espoir dans ce régime a vu renaitre le tribalisme et le régionalisme.

Bilan positif

Le député Tshilumbayi ne partage pas l’avis de Jean-Marc Kabund. Pour lui, son parti a un bilan largement positif à présenter lors des prochaines échéances électorales:

« Nous, nous mettons notre bilan sur la table, ça sera chiffré. Vous allez assister pour la première fois dans ce pays, a des résultats du genre, des routes, de très longues distances ont été construites en un mandat, pas sur 18 ans », a-t-il argué.

Et d’ajouter :

« Vous assisterez à des réalisations du genre, 350 000 enseignants ont été insérés dans la liste de paie, alors qu’ils sont restés sans salaire pendant 30 ans. Vous assisterez à un bilan du genre, que les enfants étudient gratuitement ».

Elections dans le délai

Dans une interview accordée la semaine dernière au magazine Jeune Afrique, l’ancien Président Joseph Kabila, a affirmé que le fait de ne pas respecter le délai prévu par la constitution en reportant les élections ou d’exclure certains candidats à la présidentielle, ou à organiser les élections avec la CENI, la Cour constitutionnelle et la loi électorale actuelle « sera une déclaration de guerre ».

Jean-Claude Tshilumbayi, cadre du parti présidentiel, a estimé ceux qui se permettent de donner des leçons aujourd’hui ne sont pas de modèles.

« J’ai entendu d’abord le FCC [Front commun pour le Congo] qui pour la première fois a aussi des leçons à nous donner sur ce qu’’il appelle le respect du calendrier ! Sous son règne, la Constitution n’avait pas existé. Il n’y a rien qui a fonctionné », a-t-il répliqué.

Par ailleurs, à l’issue du congrès du parti politique Ecidé à Kisangani dans la province de la Tshopo, Martin Fayulu a exigé que les élections de 2023 soient organisées dans le délai contraignant de la Constitution et sur toute l'étendue de la République.

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