Tempête des tropiques : « Jean-Marc Kabund risque une mort politique »

Revue de presse du mardi 19 juillet 2022.

La sortie médiatique de l’ancien président de l’Union pour la démocratie et le progrès sociale (UDPS), Jean-Marc Kabund a intéressé les médias congolais. Il a annoncé son départ du parti de Félix Tshisekediqui l’a propulsé au-devant de la scène politique en RDC. Il a, par la même occasion, lancé son propre parti politique dénommé " Alliance pour le Changement".

Commentant cette actualité, La Tempête des tropiques explique que ce parti non enregistré au ministère de l'Intérieur, où il était introduit depuis juin, Alternance pour le changement vient d'être lancé 34 jours après.

La non publication dans le Journal Officiel peut lui compliquer la situation, en ce que le parti en question n'est pas opposable aux tiers. Jean -Marc Kabund doit tirer les conséquences de ce lancement. Il ne peut plus en principe siéger à l'Assemblée nationale, ne parlant plus au nom de l'UDPS qui l'avait mandaté.

En 2007, Vital Kamerhe Lwakanyigini s'était retiré de l'Assemblée nationale après le désaveu par ses anciens pairs du PPRD, rappelle le quotidien qui parle d’un risque de la mort politique de Kabund.

Le présentant désormais comme opposant, Le Journal titre : « Kabund déclare la guerre à Félix Tshisekedi » !

Je m’engage à affronter, à côté du peuple, cette machination où l’on assiste à la reprise petit à petit de la dictature monarchique d’une classe mafieuse d’applaudisseurs, a déclaré Kabund.

Pour lui, le régime actuel prépare le glissement et la fraude massive aux prochaines élections à cause de son bilan qui est largement négatif. Il dit avoir « essayé en vain de rappeler à l’ordre, jour et nuit, Félix Tshisekedi sur les dérives du régime ». « Les caisses de l’État saignent jour et nuit, alors que les promesses de Félix Tshisekedi restent irréalisables. »

Une sortie médiatique minimisée par Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias. Il souligne que s’il y a une chose qui se vit bien en RDC, c’est la liberté d’expression, peut-on lire dans les colonnes du journal L’Avenir.

« Nous n’irons jamais dans la singularisation. Ce qui est excessif est insignifiant. Ce ne pas avec les injures et la calomnie que l’on va proposer une alternative crédible aux Congolais », dit-il, avant de promettre que le moment venu, nous débattrons et en ce moment-là nous saurons qui ment.

Dans un autre registre, La Prospérité s’intéresse à la suppression d’un total de 14 taxes à l’importation et à l’exportation, en vue de la relance effective de l’économie du pays et de l ’accroissement des moyens d’investissements.

Par cette suppression des taxes, le Gouvernement de la République aura ainsi marqué un tournant décisif, d’après Jean-Lucien Bussa, ministre du Commerce extérieur. Il a précisé qu’une telle mesure n’avait jamais été prise auparavant.

« L’une des  assignations  que  le Gouvernement m’a faite en tant que ministre réformateur, c’était la question relative aux taxes selon les prélèvements, à l’import et à l’export, qui est l’une des clés pour l’assainissement du climat des affaires. Comme tout le monde le sait d’ailleurs, aujourd’hui, les économies qui se développent sont des économies qui sont dotées des avantages compétitifs plus importants que dans les pays qui sont dotés des avantages comparatifs mais qui ne sont pas comparatifs… Et donc, il était temps que des mesures idoines soient prises pour de plus en plus rendre notre économie compétitive », a déclaré M. Bussa, dont les propos sont relayés par La Prospérité.

En sport, Actualité.cd informe sur la sortie médiatique du président intérimaire de la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA), Donatien Tshimanga

Ce dernier a chargé littéralement le président démissionnaire, Constant Omari Selemani, accusé d’être à la base de la mauvaise gestion constatée au sein de cette fédération qu'il gérait avec ses humeurs.

« Je pensais qu'il avait démissionné de lui-même et il devait se taire parce que c'est lui qui gérait les finances. Il a fait 18 ans à la fédération mais il n'a jamais convoqué une réunion pour les finances. Je le dis tout haut et qu'il se défende. Il gérait la fédération comme sa boutique parce que tout ce qui avait comme entré d'argent, c'est lui-même qui faisait tout », a dénoncé Donatien Tshimanga.