Maï-Ndombe: 5 morts dans un nouvel accrochage entre Tékés et Yaka à Kwamouth

Cinq personnes ont trouvé la mort dans l’accrochage survenu, mercredi 3 aout, entre les peuples Téké et Yaka, dans le territoire de Kwamouth (Maï-Ndombe).

Le président de la société civile de Kwamouth, Martin Suta a expliqué que tout a commencé quand les Yaka, en provenance du village Mpudumu, ont incendié le campement du chef coutumier du village Ngambomi.

En représailles, a-t-il précisé, les Tékés de Ngambomi ont contre-attaqué leurs agresseurs.

Et cette bagarre généralisée a fait cinq morts, comme a souligné Martin Suta :

« Il y a eu des affrontements et il y a eu cinq morts dans le camp Yaka. Il n’y aucune réaction des autorités jusque-là. Les militaires qui sont venus, confirment qu’ils ne sont pas envoyés pour la mission d’aller vers la forêt. Mais, ils sont venus pour sécuriser seulement la population de Kwamouth comme commune rurale après l’incendie du commissariat ».

Préoccupé, le Collectif des élus de Kwamouth dénonce l’indifférence du gouvernement congolais vis-à-vis des tensions ethniques qui persistent dans ce coin du pays.

Le coordonnateur de cette organisation, David Bisaka en appelle à l’intervention rapide de l’Etat.

« Je me demande si le vice-Premier ministre est au courant du sang qui coule dans le Kwamouth ou pas? S’il est au courant, qu’est-ce qu’il a déjà fait, lui en tant que la personne la mieux informée de la République dans le cadre de la sécurité de cette population. Il faut faire des tours au bureau du ministre pour chercher la sécurité de la population ?», s'est-il interrogé.

La société civile locale alerte donc les autorités de Kinshasa sur ce conflit interethnique qui risque de s'amplifier si rien n’est fait.

Certains habitants déplorent les faibles effectifs des militaires venus d’Inongo et qui sont dépourvus de tous les moyens pour descendre dans les villages en conflits.

 

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