Tempêtes des tropiques : « SADC : Félix Tshisekedi prend les commandes »

Revue de presse kinoise du 17 aout 2022.

Le sujet sur l’ouverture, à Kinshasa, du 42è Sommet ordinaire de la SADC occupe la Une de plusieurs journaux parus ce mercredi dans la capitale congolaise. Le journal La Tempête des tropiques ne fait pas exception à la règle et titre en sa manchette : « SADC : Félix Tshisekedi prend les commandes ». Ce quotidien fait savoir que le président de la RDC, Félix Tshisekedi sera investi président en exercice de la Communauté de développement de l'Afrique Australe (SADC) sur le sol de son propre pays. En marge de ces assises, note ce tabloïd, le Chef de l'État congolais a reçu, en bilatérale, ce mardi, à la Cité de l'Union Africaine, le président du Malawi, Lazarus Chakwera, président sortant de la SADC. Lors de leur rencontre, signale ce journal, ces deux chefs d’Etat se sont entretenus à huis-clos sur plusieurs points notamment les échanges commerciaux et la suppression des visas pour permettre l'intégration des deux peuples. Ceci va passer par la construction des voies routières et ferroviaires, indique La Tempête des tropiques. A ce sujet, poursuit ce journal, une commission mixte va être mise sur pied en vue d'analyser la faisabilité de ce projet.

L’Avenir rapporte que le président malawite a apprécié leurs entretiens cordiaux et fraternels et est heureux de passer le bâton à celui qu’il qualifie de son frère, Félix Tshisekedi. Pour sa part, indique ce tabloïd, le président entrant de la SADC, Félix Tshisekedi se réjouit du soutien total du Malawi par rapport à l’agression dont est victime la RDC. Entre-temps, rappelle ce quotidien, plusieurs défis attendent la RDC, une fois à la tête de cette organisation sous-régionale. Parmi lesquels, ce journal cite la santé, mais surtout les questions économiques, la sécurité maritime dans la sous-région, la zone de libre-échange en Afrique australe, laquelle doit être soutenue par la zone de Libre-échange continentale. Mais aussi, indique ce quotidien, la mise en place des agences spécialisées et leur mécanisme d’exécution et l’apport de l’armée malawite qui participe à la Brigade d’intervention rapide à côté de la Zambie et de la Tanzanie.

Congo Nouveau précise qu’un comité d'accueil restreint composé du Premier ministre, Sama Lukonde, du Conseiller principal du Chef de l’État en matière diplomatique, Bushiri Christian, du vice-gouverneur de la ville, Gecoco Mulumba, de la bourgmestre de la commune de la N'sele, du commandant de la 14ème région militaire et du commissaire provincial de la police/ ville de Kinshasa, était au pied de l'avion pour accueillir l'un de nombreux hôtes de marque du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi. Ct hebdomadaire note que les chefs d\Etat de plusieurs pays de la sous-région sont arrivés, depuis ce mardi, à Kinshasa pour participer au 42è Sommet de la SADC. Il cite entre autres le Sud-Africain, Cyril Ramaphosa qui a  a été suivi du président Philippe Nyusi du Mozambique, du ministre des Affaires étrangères angolais, Tete Antonio et du président du Zimbabwe, Emerson Mnangagwa. Congo Nouveau ajoute que le programme prévoit l'arrivée du Roi du Swaziland ce mercredi ', celle de Hakainde Hishilema de Zambie et celle du dirigeant du Lesotho dans cette même matinée.

Le Potentiel est d’avis que la prise de la présidence de la SADC par Fatshi doit être un moment crucial pour la RDC qui a besoin d’un appui substantiel à la résolution de la crise qui mine le pays dans sa partie orientale. Les Congolais ne devraient pas rester-là, à s’émerveiller pour l’élévation de leur chef de l’État aux différentes organisations continentales. Au contraire, ils devraient savoir y tirer des dividendes sur le plan interne, en s’inspirant, notamment des expériences des autres qui sont passés par le même chemin. Outre les retombées à rentabiliser du côté de l’Afrique australe, pense ce quotidien, la RDC, qui a rejoint récemment la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC), attend également bénéficier d’un appui militaire régional pour éradiquer les groupes armés qui sèment la désolation dans sa partie Est. Déjà, signale ce tabloïd, en début de semaine, les troupes burundaises ont fait leur entrée en RDC, par la province du Sud-Kivu, où elles seront sous le commandement d’un officier des FARDC.

ECONEWS rappelle qu’avec les assises de Kinshasa, la RDC sera à son deuxième mandat à la présidence de la SADC. Déjà le 8 septembre 2009, note cet hebdomadaire, lors de son 29ème Sommet, le Sud-africain Jacob Zuma avait passé la présidence de cette organisation sous-régionale au Congolais Joseph Kabila alors président de la RDC. Il en sera de même pour ce 42ème Sommet, à l’issue duquel le Président actuel de la RDC, Félix Tshisekedi succédera à son homologue Lazarus Mc Carthy Chakwera du Malawi pour prendre la présidence tournante de la SADC pendant une année. A noter que la SADC est un regroupement régional de 15 États membres fondé en 1980, signale ECONEWS avant de poursuivre que c’est une organisation qui vise promouvoir le développement économique de l’Afrique Australe. Et, son siège est à Gaborone, au Botswana, depuis le 17 août 1992, conclu ce journal.

Pour sa part, La Prospérité souligne que la SADC avait été créée, au départ, par 6 pays, notamment le Mozambique, le Zimbabwe, le Botswana, la Zambie, la Tanzanie et l’Etswatini. Aujourd’hui, explique ce journal, elle compte 16 pays, à l’instar du 6 fondateurs : l’Afrique du Sud, l’Angola, le Lesotho, le Madagascar, le Malawi, Maurice, les Îles Seychelles, les îles Comores et la République Démocratique du Congo. Le Secrétariat est l’organe d’harmonisation et de pilotage stratégique du processus de la Sadc, dirigé par un secrétaire exécutif, rappelle ce tabloïd. Trois langues sont utilisées dont l’anglais, le français et le portugais, indique La Prospérité, soutenant que la SADC s’est dotée d’institutions calquées en grande partie sur le modèle européen. Il y a le sommet des chefs d’Etat qui se réunit annuellement en août, une Troïka composée du président sortant, du président actuel et du futur président sans oublier l’organe pour la politique, la défense et la sécurité placée sous l’autorité de cette Troïka, souligne La Prospérité.