L’Avenir : Vidiye Tshimanga passe sa première nuit à Makala

Revue de presse kinoise du 22 septembre 2022.

L’arrestation de l’ex-conseiller stratégique du Chef de l’État, Vidiye Tshimanga fait la Une des journaux parus ce jeudi dans la capitale congolaise. Démarrons avec le journal l’Avenir qui titre en sa manchette : « Vidiye Tshimanga passe sa première nuit à Makala ». Ce quotidien note que l’incriminé a été auditionné mercredi 21 septembre par le Parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa-Gombe. A l’issue de cette audition, rapporte le tabloïd, il a été placé sous mandat d’arrêt provisoire et conduit à la prison centrale de Makala, à Kinshasa. Selon ce portail, cette décision judiciaire est intervenue après une audition d’au moins 7 heures du temps dans les locaux du Parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe. En effet, signale l’Avenir, l’ancien conseiller stratégique de Félix Tshisekedi est entendu sur des faits constitutifs de prévention de corruption présumée après une vidéo le montrant en train de négocier des pourcentages de commission pour sa société COBAMIN avec de pseudos investisseurs dans le secteur minier. Vidiye Tshimanga a démissionné de son poste le 16 septembre, rappelle ce journal après avoir été au cœur d’une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, le mêlant à une possible tentative de trafic d’influence.

Le Journal indique que les allégations de corruption contre Vidiye Tshimanga ont été révélés dans des vidéos publiées par le journal suisse Le Temps. Dans cette vidéo, souligne ce quotidien, Vidiye Tshimanga aurait exigé à de présumés investisseurs une commission de 20 % dans une société dénommée COBAMIN et ce en contrepartie, il s’engagerait à user de son influence en vue de faciliter à cette société l’obtention des licences d’exploitations minières, ainsi que sa protection. D’après l’inculpé, rapporte ce tabloïd, ce fait relève d’un montage grossier. Il soutient qu’il avait démissionné de son poste pour affronter la vérité dans cette affaire, écrit Le Journal.

Forum des AS reste sur la même voie et s’interroge si l’affaire Vidiye ne va pas amener le pays vers le scénario du procès des 100 jours.  C'est-à-dire, explique ce quotidien, selon un scenario bien connu des Congolais, qui va de l'interpellation avec tapage médiatique à l'élargissement surprise, en passant notamment par l'embastillement, la libération provisoire pour cause de « maladie » et le procès. La question que Forum des AS se pose est celle de savoir si cette fois-ci, la Justice ira jusqu'au bout. En des termes plus clairs, ajoute ce tabloïd, est-ce qu'on va dire le droit sans interférences politiques ? Il est un fait que le procès dit de "100 jours" a laissé un goût d'inachevé, comme les sont jusqu'à ce jour les maisons préfabriquées, rappelle ce portail. Bien malin qui pourrait dire qui a finalement détourné des millions de dollars du contribuable congolais. Après la libération de Vital Kamerhe, rapporte Forum des AS, on ne sait même plus où on en est de cette affaire. Pour ce journal, la faute est manifestement aux pesanteurs politiques qui ont plombé jusqu'à frelater la logique judiciaire. Tels des chats échaudés, pense ce quotidien, nombre de Congolais craignent que ce qu'il convient déjà d'appeler l'affaire Tshimanga ressemble à la saga procès "100 jours". Reste qu'au seuil de nominations au sein de l'appareil judiciaire, imagine Forum des AS, cette énième affaire constitue un test pour la justice que tout le monde veut indépendante. En particulier pour l'actuel Procureur général près la Cour de cassation, un homme dont on connait la rigueur, la rectitude, poursuit ce quotidien.

Sur un autre chapitre, La Tempête des tropiques signale que le « projet de calendrier des travaux de la session parlementaire ordinaire de septembre 2022 et répartition des matières en commissions » est déjà disponible et attend d’être adopté lors de la prochaine séance plénière de l’Assemblée nationale, en vue de devenir un calendrier proprement dit. Ce document a été présenté vendredi dernier par le Bureau de cette Chambre législative lors d’une réunion de la Conférence des présidents, fait savoir ce tabloïd.  La Tempêtes des tropiques précise que ce projet de calendrier prévoit 9 matières non législatives concernant la validation des pouvoirs pour remplacer les députés invalidés lors de la session de mars pour absentéisme, l’examen des rapports périodiques et annuels de certaines institutions d’appui à la démocratie, comme la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) ; la désignation des membres de la CNDH, le contrôle parlementaire, ainsi que l’examen du rapport synthèse des rapports des vacances parlementaires.