RDC : les populations locales ne sont pas informées des appels d’offres de l’exploitation pétrolière et gazière (Greenpeace)

L’ONG Greenpeace a publié, jeudi 29 septembre, le résultat des concertations des communautés locales des provinces de Tshuapa, de l´Equateur et du Haut-Katanga sur les appels d’offres d’exploitation des blocs pétroliers et gaziers. Dans ce rapport, intitulé « Nous gardons nos forêts, vous gardez vos dollars », Greenpeace révèle que les populations de ces trois provinces ne sont nullement au courant de ces appels d´offres des blocs pétroliers et gaziers publiés par le gouvernement le 28 juillet 2022.

 

« Ce rapport est le résultat des condensées de visite de terrain que Greenpeace et ses partenaires ont effectué dans certains villages qui pourraient être impactés négativement par les blocs pétroliers que le gouvernement a ouvert aux appels d´offres il y a quelques mois. Après que le gouvernement ait persiste mordicus avec son projet, nous nous sommes dits allons d´abord écouter ces communautés locales qui pourraient être affectées parce que le gouvernement ne cesse dire que c´est un projet qui pourra améliorer les conditions de vie de ces communautés qui vivent dans les forêts », explique Irène Wabiwa Betoko, cheffe de la campagne Greenpeace Afrique pour la forêt du Bassin du Congo.

Dans ce rapport, Greenpeace regrette de constater que « ces communautés ne sont pas au courant que Kinshasa était en train de prévoir d´ouvrir sur le marché 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers. Et pour elles, il n´est pas question que le gouvernement puisse transformer leurs villages en blocs pétroliers alors que ces espaces constituent pour eux une source des revenues ».

Le gouvernement congolais a publié, jeudi 28 juillet, les appels d’offres de 27 blocs pétroliers sur les 32 initialement prévus et 3 blocs gaziers.

Le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu avait indiqué, à cette occasion, que parmi ces blocs, Il y a notamment deux gisements restitués par l’homme d’affaires israélien Dan Gertler.

Mais de leur côté, les organisations de défense de l’environnement craignent l’impact négatif de l’exploitation de ces blocs pétroliers et gaziers sur la biodiversité.

Une thèse qu’a toujours réfuté le gouvernement congolais. Le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu avait assuré que personne ne touchera aux tourbières et même aux découpages de la tourbe.

Lire aussi sur radiookapi.net: