Le 1er président de la Cour de cassation déplore les interférences de l'Inspectorat général dans le travail des juges

Le 1er président de la Cour de cassation, David-Christophe Mukendi, déplore le dysfonctionnement judiciaire à cause des interférences de l'Inspectorat général des services judiciaires et pénitentiaires dans le travail des juges. Il l’a dénoncé ce samedi 15 octobre à Kinshasa, à l'occasion de la rentrée judiciaire de cette haute juridiction.

David-Christophe Mukendi a interpellé l'Inspectorat sur son rôle à la justice, à la suite des inquiétudes soulevées par le Président de la République  sur les dérapages décriés dans ce secteur ces derniers temps.

Il a développé son discours autour du thème « la portée de l'appréciation des services de l'Inspectorat général des parquets ».

Pour David-Christophe Mukendi, l'Inspectorat n'a pas pour rôle de se substituer au juge qui n'a aucune communication à lui faire sur les décisions judiciaires.

« Les arrêts et jugements sont rendus au nom du peuple et exécutés au nom du président de la République », rappelle-t-il à l'intention de l'Inspectorat.
 

Le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, a axé sa mercuriale sur « le ministère public face à la liberté d'expression dans un État de droit ». Il a fait un rappel à l'ordre public.

Les manifestations publiques, dit Firmin Mvonde, doivent se tenir dans le respect de la loi. Chaque citoyen devant respecter la liberté des autres dans les normes. Tout débordement  implique l'intervention du ministère public en tant que gardien de la loi et dont la conséquence est pénale. 

Bâtonnier national, Me Michel Shebele, plaide pour l'assistance judiciaire « pro deo » en faveur des indigents. Mais il ajoute que dans le processus de la gratuité d'une telle assistance, ces indigents étant de la République, il devrait y avoir une contrepartie de  celle-ci dans l'accomplissement des tâches dévolues aux avocats. 

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