Les femmes rurales du Nord-Kivu ont dit, vendredi 14 octobre éprouver des difficultés d’accès aux soins de santé appropriés, notamment en matière d’accouchement sécurisé.
Elles ont exprimé leur inquiétude en marge de la journée internationale des femmes rurales, célébrée le 15 octobre de chaque année.
Il y a 3 jours, une femme du village Ngungu, territoire de Masisi (Nord-Kivu) a donné naissance au quintuplé. Tous les 5 bébés sont décédés quelques heures après, faute d’une bonne prise en charge médicale.
Ce drame relance la proposition d’édit portant, protection spéciale de la femme enceinte et du nouveau-né, présenté en octobre 2020 à l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu.
Le médecin chef de zone de santé de Kirotshe, justifie ces cas par la négligence de femmes en milieu rural.
Selon lui, elles sont nombreuses les femmes qui ne suivent pas les consultations prénatales et arrivent à l’hôpital trop tard.
Cependant, ce médecin reconnaît l’insuffisance de moyens de prise en charge dans les structures sanitaires rurales.
Pour sa part, Jean Paul Lumbulumbu, député provincial, dit avoir fait une proposition sur cette question à l'Assemblée provinciale, en octobre 2020.
Cet édit propose, entre autres, la mise en place d’un fonds provincial d’appui à la femme enceinte, du nouveau-né et sa mère.
« Cet édit était dédié essentiellement à la femme rurale parce que les conditions médicales de prise en charge pour la femme rurale dans la province du Nord-Kivu laissent à désirer. Nous avons prévu un mécanisme de récolte des moyens de l’Etat pour notamment la construction des nouvelles maternités dans chaque agglomération, la formation du personnel soignant notamment les sage-femmes, les infirmiers », a-t-il précisé.
Les femmes rurales du Nord-Kivu disent en outre être confrontées aux divers problèmes socio- sécuritaires qui bloquent leur épanouissement.
