Beni : échanges sur le rôle des Nations unies et de la MONUSCO dans la protection des civils

 

Journalistes, étudiants et de nombreux jeunes venus de différentes structures ont échangé ce jeudi 27 octobre à Beni (Nord-Kivu) avec des représentants de différentes composantes de la MONUSCO et toutes les autorités de la ville, sur le rôle des Nations unies et la contribution de sa mission en RDC dans la protection des civils au Nord-Kivu.  Ces échanges se sont tenus en marge de la Journée des Nations unies célébrée normalement le 24 octobre de chaque année.

 

« La MONUSCO est en plein processus de son retrait définitif de la RDC. C’est dans cette dynamique qu’elle ferme progressivement ses bureaux à des endroits où la situation sécuritaire connaît une certaine amélioration », a déclaré devant les jeunes, Josiah Obat, chef de bureau de la MONUSCO Beni, en ouvrant les échanges.

Il s’en est suivi de nombreuses questions des participants, après que chaque composante de la MONUSCO a expliqué de quelle manière elle contribue à la protection des civils. 

Parmi les préoccupations, un étudiant a demandé au commandant urbain de la police nationale congolaise(PNC), « pourquoi l’insécurité demeure grandissante dans la ville, alors que la PNC bénéficie de l’appui de la MONUSCO pour y faire face ».

Le commissaire supérieur principal Kahuma Lemba Jean Fabien Sébastien a répondu en ces termes : 

« J’envoie deux jeeps d’intervention, les jeunes de là barricadent la route empêchant les gens qui vont intervenir. A Ngongolio, on demande l’intervention, eux-mêmes placent des clous de 12 centimètres sur l’avenue pour piéger les véhicules. On arrive sur place, les pneus sont crevés. Et quand on veut des omelettes, il faut casser les œufs. Mais parce que c’est mon frère qui est malfaiteur, je le cache, je ne dénonce pas. Est-ce que vraiment là nous aurons les omelettes ? ». 

Par ailleurs, concernant l’intervention de la MONUSCO aux côtés des FARDC contre les groupes armés locaux et étrangers, le chef de bureau  de la mission onusienne a indiqué que « les troupes de la Mission ont du mal à se mouvoir d’un point A à un  point B, à cause du sentiment anti MONUSCO qui ne cesse de se manifester ».

 

 

 

 

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