Le Réseau pour les droits de l’Homme, (REDHO) a documenté, jeudi 3 novembre, 4 morts à la suite des répressions policières de manifestations publiques, à Butembo (Nord-Kivu).
Cette structure a déploré cette situation dans sa lettre ouverte adressée aux commandants urbains de la Police nationale congolaise (PNC) et des FARDC.
Le REDHO leur recommande « de briefer leurs troupes, avant leur déploiement sur terrain pour le maintien de l’ordre public, afin de respecter les droits humains et non considérer les civils comme leurs ennemis ».
Le REDHO exhorte cependant les jeunes, membres des groupes de pression et mouvements citoyens, « de s’abstenir de propos et chansons injurieux face aux forces de l’ordre ».
Il leur demande également d’éviter d’utiliser les enfants dans leurs manifestations publiques.
Par ailleurs, le REDHO lance un appel aux parents à veiller à l’encadrement des enfants pour qu’ils ne participent pas aux manifestations publiques des mouvements citoyens et groupe de pression.
Cette organisation de défense des droits de l’homme invite les partenaires du gouvernement congolais d’organiser des séances de renforcement des capacités en faveur des hommes en uniforme de Butembo sur les notions des droits humains et du droit International humanitaire.
Pour sa part, le commandant urbain de la PNC à Butembo, Polo Ngoma souligne que les agents de l’ordre qui ouvrent le feu sur des manifestants sont souvent interpellés et déférés devant les instances judiciaires.
Il appelle, cependant, les organisateurs des manifestations publiques à éviter le débordement « car tout doit se régler d’une manière pacifique et non par la violence ».
