Bob Kabamba, professeur à l’Université de Liège en Belgique et coordonnateur de la Cellule d’appui politologique en Afrique centrale et aux Caraïbes estime que les visites de différentes personnalités ces derniers jours en RDC visent à stabiliser la situation humanitaire des milliers des déplacés, victimes de la guerre dans l’Est du pays.
Il a fait cette analyse lundi 21 novembre.
Selon lui, le ballet diplomatique que connait la RDC ces derniers jours, marqué par la visite des délégations des Nations Unies et des Chefs d’Etat africains, peut constituer une réponse aux enjeux auxquels le pays fait face notamment sur le plan sécuritaire.
« Cet activisme diplomatique répond à un triple enjeu. On a des enjeux politiques, des enjeux humanitaires et des enjeux sécuritaires. Au sujet des enjeux humanitaires, il faut se rendre compte qu’actuellement avec la guerre qui est en train de se passer à l’Est, il y a plus de deux cent mille déplacés et qui vivent dans des conditions particulièrement difficiles. Et on parle même des morts dans les camps des déplacés. Or si la situation continue à se détériorer nous risquons d’avoir 500.000 voire un million qui risquent donc de se déplacer », a expliqué Bob Kabamba.
Il pense aussi que l’objectif de ces différentes visites est celui de calmer les tensions entre la RDC et le Rwanda notamment :
« Par rapport aux enjeux sécuritaires, au détriment de la guerre qui est en train de sévir, on risque d’y avoir une confrontation directe et étatique entre le Congo et le Rwanda, et souvent on semble oublier l’Ouganda qui est aussi partie prenante dans ce conflit, par ce que tout simplement, quand vous regardez sur la carte, les zones occupées par le M23 avec l’appui du Rwanda, ce sont des zones qui sont frontalières de l’Ouganda. Or toutes ces dynamiques, on doit essayer d’apporter des réponses à ces différents enjeux pour éviter que l’escalade n’intervienne ».
Le dernier chef d’Etat à avoir échangé avec le Président Tshisekedi, c’est le président kenyan Wiliiam Ruto. Les deux chefs d’Etats ont réaffirmé, lundi 21 novembre, leur engagement à mettre fin à l’insécurité dans l’Est de la RDC.
