EcoNews :« Sommet de l’Afrique : Tshisekedi à Washington dans un contexte des relations glaciales avec Kagame»

Revue de presse de ce mardi 13 décembre 2022.

 

Le Sommet USA-Afrique, la dénonciation par le ministre de la Communication et Medias d’une propagande médiatique du Rwanda et du M23 pour réfuter les allégations des massacres dans la region de Kishishe font la Une de la presse écrite ce mardi 13 décembre à Kinshasa.

 

EcoNews rapporte qu’à l’invitation du président américain, Joe Biden, le Chef de l’Etat, Félix- Antoine Tshisekedi Tshilombo, fait le déplacement de Washington, capitale fédérale des Etats-Unis où il participe à un sommet entièrement consacré à l’Afrique. Pour le président Tshisekedi, au-delà de ce sommet, il y a bien des enjeux en présence, au moment où les relations se sont terriblement gâtées entre Kinshasa et Kigali, analyse ce tabloïd. 

Y a-t-il une initiative des Etats-Unis pour ramener le calme entre les deux capitales ? S’interroge EcoNews qui affirme qu’à Washington, on n’exclut pas cette hypothèse. On écarte cependant l’hypothèse d’un tête-à-tête Tshisekedi-Kagame, en marge de ce sommet.

Tout dépendra de la volonté de l’administration Biden de s’inviter dans le conflit dans l’Est de la RDC pour rapprocher les deux frères ennemis, conclut ce journal.

« Le président de la République Félix Tshisekedi va certainement, une de fois de plus,  dénoncer à haute voix la persistance de l’insécurité dans plusieurs coins de l’Afrique, particulièrement dans son pays la RDC, actuellement victime de l’agression Rwandaise via le M23 », rapportent des sources de l’Agence congolaise de presse(ACP).

Forum des As, estime que Felix Tshisekedi devrait renforcer le plaidoyer afin d'obtenir des sanctions contre le Rwanda et son bras séculier le M23 qui occupent une partie de la province du Nord Kivu et qui tuent la population dans les territoires sous son contrôle.

La dépêche de l’ACP précise que le programme du second Sommet USA-Afrique se penchera notamment sur les questions sécuritaires sur le continent noir.

« Nous attendons qu’au cours de ces trois jours, avec les interactions du Président (Joe Biden) et d’autres secrétaires d’Etat, des différents sujets soient discutés de fond en comble. Nous parlerons avec les dirigeants africains de ce que nous pouvons faire ensemble pour approfondir la démocratie sur le continent, et répondre aux défis en matière de sécurité », a soutenu le Directeur principal du Conseil national de sécurité pour les affaires africaines, Judd Devermont, selon l’agence.

« Ce sommet prévu du 13 au 15 décembre courant aux Etats-Unis, se concentrera autour de trois thématiques clés à savoir : la démocratie, la gouvernance et la sécurité, avec pour objectif, pour les USA de  reconfigurer les relations entre les deux continents et pour être vraiment à même de relever certains défis très chers aux populations », a déclaré, pour sa part, la secrétaire d’État adjointe du Bureau des affaires africaines du Département d’État des États-Unis, Molly Phee, au cours d’un point de presse animé en prélude à ces assises, rapporte l’ACP.

Revenant sur cette question de la sécurité dans l’Est de la RDC, Le Journal titre en sa manchette : « Patrick Muyaya vent debout contre la coalition médiatique Rwando-M23 ».

En effet, selon ce quotidien, avec des mots forts, le ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, fustige la présence des journalistes des médias au service du Rwanda et de l’agression sur le territoire congolais.

Dans un communiqué publié mardi 12 décembre 2022, son ministère a pris
la communauté nationale et internationale en témoins et menacé « de recourir aux moyens légaux pour mettre hors d’état de nuire la coalition médiatique Rwanda-M23 », rapporte Le Journal.

Se basant sur ce communiqué du ministère, ce tabloïd explique que « le pays de Paul Kagame, agresseur de la République démocratique du Congo a déployé sur les zones sous contrôle de ses marionnettes du M23, des journalistes propagandistes ».

Il ajoute que ce communiqué a attiré l’attention de la communauté nationale et internationale sur «une nouvelle campagne de mensonges du Rwanda pour tronquer les faits, promouvoir des faux témoignages des autochtones et tordre le cou à la vérité à propos du massacre de Kishishe et autres par eux perpétrés à travers le territoire de Rutshuru, en province du Nord-Kivu».