Bunia : la profanation des tombes alimente le commerce des ferrailleurs dans la ville

Des tombes de certains cimetières de la ville de Bunia (Ituri) sont, depuis quelques mois, profanées par des personnes non autrement identifiées.

C’est le cas de l’ancien cimetière de la ville de Bunia où des riverains confirment l’absence des de croix métalliques.

Ils disent voir des jeunes gens, sac à la main, circuler généralement la nuit, pour récupérer toutes les croix mollement fixées ou endommagées par des intempéries.

Un habitant affirme que ce groupe d’enfants ramassent des ferrailles abandonnées et emportent des croix rouillées pour le vendre.

Certains habitants rencontres dans la ville font état de l’ouverture dans plusieurs coins de la ville des points d’achat de ces ferrailles.

Ces ferrailles ne sont autres que des croix en fer que des personnes mal intentionnées et en quête du lucre arrachent des tombes pour ensuite les revendre à vil prix dans ces points d’achat.

Ce commerce dont la matière première provient des cimetières indigne plusieurs familles qui se plaignent d’avoir perdu les sépulcres de ers proches.

Ces actes de profanation s’observent notamment dans certains cimetières de la commune de Shari et de Mbunya.

Le chef du quartier Ngezi interpelle les auteurs de ce commerce éhonté. Il appelle aussi les parents à sensibiliser leurs enfants au respect des morts :

« Vous savez que les gens qui sont morts, ce sont nos membres de famille, nos connaissances, nos proches. Alors que vous arrivez et vous trouvez que ces croix n’existent plus, ça fait mal au cœur ». 

Ces débris de fer ou des croix rouillées sont vendus à 400 ou 500 francs congolais le kilogramme, puis revendus en Ouganda.

Les commerçants ougandais les revendent à leur tour sous forme des produits

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