Revue de presse du mercredi 11 janvier 2023
La déclaration du Président Kagame de ne plus accueillir les réfugiés congolais est commenté par les journaux parus ce mercredi en RDC.
Devant les sénateurs de son pays, lundi 9 janvier 2023, rappelle L’avenir, le Chef de l’Etat rwandais Paul Kagame, que le gouvernement congolais indexe comme étant le ‘cerveau’ des terroristes du M23, a déclaré que le Rwanda « ne peut plus accueillir des réfugiés en provenance de la République démocratique du Congo ».
Le fait que cette décision du Maître de Kigali ‘coïncide’ avec le lancement des opérations d’enrôlement qui débutera bientôt dans la partie Est de la RDC intrigue, a suscité interrogations dans le chef des observateurs de la politique dans les Grands lacs africains, analyse le journal. Les élections étant une affaire de statistiques, certains s’interrogent si « Kagame ne chercherait pas à infiltrer la RDC et déverser des potentiels ‘électeurs’ dans le but d’imposer ses vassaux dans les institutions politiques du pays à l’issue du processus électoral ?», s’interroge le quotidien.
Pour Eco News, cette déclaration de Paul Kagame est coup de gueule pour faire chanter Kinshasa. Même si la déclaration n’a été suivie d’aucune déclaration du gouvernement congolais, à Kinshasa, on estime que cette énième sortie médiatique de Paul Kagame prouve à suffisance que l’homme de Kigali est aux abois, argumente le trihebdomadaire.
C’est à cause de la reprise des violences depuis fin 2021 par le Rwanda via les terroristes du M23 dans l’Est de la RDC que des réfugiés congolais franchissent les frontières voisines, fait remarquer Le Potentiel. Une évidence qui échappe à celui qui est l’auteur de la situation.
Pour le député national, Jacques Djoli, vice-président de la commission Défense et sécurité à l’Assemblée nationale, rapporte le tabloïd, le président Kagame est un agent de trouble dans la région. Il n’a d’autres choix que de cesser de soutenir les terroristes du M23.
Détournement présumé de fonds destinés aux programmes de développement
Dans un autre cadre, les tabloïds kinois reviennent sur le présumé détournement de fonds destinés aux projets de développement dans la province du Kasaï-Oriental. Eco News titre : « Comme jadis Kabila manquait «15 bons collaborateurs », Félix Tshisekedi « malade» de ses conseillers ».
En trois déplacements dans son Kasaï natal, explique le trihebdomadaire, le Chef de l’Etat, Félix-Tshisekedi Tshilombo, a compris jusqu’où ses conseillers, ceux qui forment son pré carré à la Présidence de la République, l’ont trahi.
Pour son dernier déplacement dans le Kasaï-Oriental, note le tabloïd, le Président de la République a découvert le désastre d’un peuple qui sent lassé de ses promesses. Serait-il, comme ses deux prédécesseurs, malade de son entourage qui ne l’aide pas à réaliser son rêve d’un Congo « plus beau qu’avant », s’interroge Eco News.
Dans le même ordre d’idées, une vidéo du ministre José Mpanda Kabangu fustigeant l’entourage du président Félix Tshisekedi est devenue virale sur les réseaux sociaux, renseigne Forum des As. Indigné par l’interprétation qu’on en fait au lendemain du récent séjour du chef de l’Etat à Mbuji-Mayi, fait remarquer le journal, le cabinet du ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, précise, dans un communiqué de presse que les propos de José Mpanda, tirés de cette vidéo datée de janvier 2022, n’ont rien à avoir avec la récente visite de Félix Tshisekedi dans la capitale du Kasaï-Oriental.
Selon le cabinet du ministre, ces déclarations du patron de la Recherche scientifique et innovation technologique ont été extraites lors d’une conférence de presse qu’il avait effectivement tenue en janvier 2022, au lendemain du premier voyage du Président de la République à Mbuji-Mayi. La vidéo n’est pas à réactualiser, conclut le quotidien.
