Patrick Muyaya juge inhumain le fait que les réfugiés congolais soient instrumentalisés par Paul Kagame pour des raisons politiques

Le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya a jugé inhumain le fait que les réfugiés congolais soient instrumentalisés par le président rwandais pour des raisons politiques. Il a indiqué, mercredi 11 janvier, qu’environ 77 000 réfugiés congolais séjournent au Rwanda.

M. Muyaya a livré ces chiffres au cours de la conférence de presse conjointe avec le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), à Kinshasa.

Selon lui, le président Paul Kagame, en refusant d’accueillir les réfugiés venant de la RDC, a fait fi des droits humains :

« Dans l’attitude dont fait montre le Président Kagame même si j’ai vu qu’il y a eu tentative de recul sur le sujet, il a dévoilé ses intentions. Donc pour lui, les droits humains n’ont aucune valeur ».

Sans avancer les statistiques, le ministre congolais de la Communication a précisé qu’il y a plus de réfugiés rwandais au Congo que les nôtres au pays de mille collines.

Il a rappelé que la question sur les refugies entre les deux pays avait fait l’objet de discussions entre les deux gouvernements en juillet dernier à Luanda (Angola).

Et à l’issue de ces échanges, ajoute Patrick Muyaya, Kigali et Kinshasa avaient résolu de traiter cette question dans une tripartite avec le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR).

Instrumentalisation des droits des réfugiés, selon HRW

Pour l’ONG Human rights watch (HRW), la déclaration du Président Paul Kagame illustre crûment la politisation des droits des réfugiés opérée par le gouvernement rwandais. Elle intervient à un moment où le Rwanda vient de conclure un accord d’un montant de 120 millions de livres (environ 145 millions USD) avec le Royaume-Uni pour accueillir des demandeurs d’asile arrivés au Royaume-Uni par des voies « irrégulières ». 

Les dernières attaques de Paul Kagame contre les droits humains, cette fois contre ceux des réfugiés, ne font que s’ajouter à la liste des preuves attestant que le Rwanda n’est pas un partenaire international fiable et de bonne foi, fait remarquer l’ONG.

 

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