Nord-Kivu : paralysie des activités socio-économiques à Kitshanga

Les activités socio-économiques de base sont paralysées, depuis jeudi 26 janvier, à Kitshanga, territoire de Masisi (Nord-Kivu), après l’incursion des rebelles du M23. La cité est déserte, en dépit de multiples appels des rebelles aux habitants à regagner leurs domiciles.

Des sources locales rapportent que les écoles, les marchés, les boutiques, les magasins restent fermés ainsi que les radios communautaires locales.

Kitshanga, agglomération d’environ 56 000 âmes, est devenue "une cité fantôme, où il n’y a ni chien, ni poule", indiquent les mêmes sources.

Les rebelles ne sont plus visibles et toutes les rues de la cité sont désertes.

L’ensemble de six structures médicales ne fonctionnent plus et le personnel soignant est en fuite.

Les habitants qui n’ont pas pu quitter la cité de Kitshanga sont coincés avec la peur au ventre dans les différents endroits et redoutent les actes de représailles du M23.

Les quelques responsables des services publics de Kitshanga seraient recherchés par les rebelles pour les pousser à reprendre les activités comme à l’accoutumée.

Ces fonctionnaires plaident pour leur évacuation par la MONUSCO dans les zones sécurisées, par peur d’être pris pour cible de ces rebelles.

Quatre habitants de Kitshanga, après avoir tenté de venir s’approvisionner en vivres dans la cité, ont été arrêtés vendredi et seraient conduits vers une destination inconnue.

Selon les dernières informations de sources digne de foi, deux corps sans vie dont l’un dans le quartier Jordanie et l’autre en plein centre de Kitshanga, gisent au sol dans cette cité.

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