Le pape François clôture son voyage apostolique ce vendredi en RDC après l’entretien avec les évêques congolais

Le Pape François, arrivé mardi 31 janvier à Kinshasa, clôture son voyage apostolique ce vendredi 3 février. Mais peu avant, il s’entretiendra avec les évêques congolais au siège de la CENCO. Il prendra ensuite l’avion pour Juba, la capitale du Soudan du Sud, voyage qu’il effectuera en compagnie de l’archevêque de Canterbury et du modérateur de l’assemblée générale de l’Église d’Écosse. La cérémonie de départ sera organisée à l’aéroport international de Ndjili.

 

Dans ses différentes interventions, il a répondu aux préoccupations des Congolais : plaider pour le retour de la paix en RDC. Et ils ont été servis, estiment plusieurs observateurs. 

Il a annoncé les couleurs dès la première prise de parole, le même 31 janvier au Palais de la Nation.

S’adressant aux acteurs politiques, corps diplomatiques et membres de la société civile, il a dénoncé "le génocide oublié" dont sont victimes les populations de l'Est de la RDC depuis plusieurs années. Il a plaidé pour la convergence des forces afin de promouvoir la paix et la réconciliation en RDC.

Il a appelé les Congolais à "lutter pour sauvegarder leur dignité, l’intégrité du pays contre les méprisables tentatives de fragmentation du pays".

Aux multinationales le pape François a lancé : « retirez vos mains de la RDC, retirez vos mains de l’Afrique. C’est un drame devant lequel le monde économiquement plus avancé ferme souvent les yeux, les oreilles et la bouche. Mais ce pays et ce continent méritent d’être respectés et écoutés. Cessez d’étouffer l’Afrique : elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser. Que l’Afrique soit protagoniste de son destin ».

A la messe célébrée le 1er février à l’esplanade de l’aéroport de Ndolo, le souverain pontife a invité les chrétiens à déposer leurs armes et à embrasser la miséricorde de Dieu. 

Aux victimes de la guerre dans la partie orientale du pays, il a apporté son soutien. Il a condamné les violences armés, les massacres, les viols, la destruction et l’occupation des villages, le pillage des champs et du bétail qui continuent d’être perpétrés en République Démocratique du Congo. Et aussi l’exploitation, sanglante et illégale, de la richesse du pays, ainsi que les tentatives de partition dans le but de pouvoir le gérer.

Aux jeunes, le chef de l’église catholique a lancé un appel à la prière, à l'unité, à la communion fraternelle ainsi qu'à la lutte contre la corruption.

 

 

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