Au moins 501 détenus de la prison centrale de Makala, dans la ville de Kinshasa, ont été libérés le samedi 11 février par la ministre de la Justice, Rose Mutombo. Ces détenus, a-t-elle dit, bénéficient de la libération conditionnelle du fait qu'ils étaient condamnés et qu'ils ont déjà purgé plus d’un quart de leurs peines.
« Je suis venue moi-même aujourd’hui exécuter cela pour donner un signal fort que les lois de la République doivent être respectées », a déclaré la ministre Rose Mutombo.
Elle a cependant relevé que la grande difficulté dans le pays est que plus de 70 % de personnes qui sont en prison sont en détention préventive.
« Pour bénéficier de la libération conditionnelle ou de la grâce présidentielle que nous allons exécuter dans les jours à venir, dans toutes les prisons, il faut obligatoirement être condamné. C’est pourquoi j’attire l’attention des cours et tribunaux mais aussi des parquets, pour que chaque organe à son niveau travaille normalement pour qu’on évite autant de détenus préventifs dans nos prisons », a indiqué Rose Mutombo.
Avant cette libération, la prison centrale de Makala comptait 11.032 détenus dont 3.566 condamnés et 7.473 prévenus. Donc sans cette libération, a estimé le directeur de la prison, Joseph Maliki, la population carcérale court le risque d'une insécurité sanitaire.
