Kasaï-Oriental : grève des taximen motos pour dénoncer la taxe sur le parking

Les conducteurs de motos taxis ont déclenché une grève ce lundi 13 février à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental).

Ils protestent contre l’attribution d’un jeton journalier, instaurée par la mairie de Mbuji-Mayi, pour le paiement de mille cinq cents francs congolais (1.500 fc) comme taxe de la reconstruction de la province.

Pour manifester leur colère, ces taximen ont brulé des pneus sur certaines artères de la ville.

Ainsi, aucune motocyclette n’est visible sur les grandes artères de la ville diamantifère, ce lundi.

Les véhicules de transport en commun qui empruntent la route de l’université à partir du rond-point Maman Yemo, jusqu’au grand marché Bakua Dianga et ceux qui partent du marché Marechal jusqu’au grand marché Bakua Dianga ne sont pas opérationnelles de peur d’essuyer de jet des pierres des manifestants.

Du coup, le déplacement d’un point à un autre de la ville devient difficile.

Certains élèves ayant l’habitude de prendre des motos taxis pour aller à l’école sont restés à la maison par manque des moyens de transport.

Le reporter de Radio Okapi a constaté des vagues de personnes marchant à pied.

« Je viens de Bipemba pour Bonzola. J’ai fait le pied, alors que je suis souffrant. Je n’ai pas trouvé de moto. Les motocyclistes ont mis leurs motos à la maison. Ils ne veulent pas mettre leurs motos en route pour la circulation », a raconté le directeur d’une école.

Le maire intérimaire de Mbuji-Mayi, Patrick Mukendi Makanda dit avoir sollicité plus d’une fois, de rencontrer les responsables des associations et corporations des conducteurs de motos taxis afin de trouver une solution à leurs revendications, mais ils n’ont jamais répondu aux invitations.

« La revendication ne peut pas se faire sur la rue en brulant les pneus, en dérangeant les paisibles citoyens qui n’ont rien avoir. Chaque fois que nous les invitons au dialogue, ils ne veulent pas, or c’est un devoir civique pour chaque citoyen de payer ces impôts », a déclaré le maire intérimaire.

A la suite du déploiement de la police, quelques temps après le début de la manifestation, plus aucun manifestant n’était visible sur les avenues, ni des motos ni des véhicules que quelques passants et des jeeps des forces de l’ordre. Mbuji-Mayi a pris une apparence de ville morte.

 

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