ACP : « Pluie diluvienne : la route Kinshasa-Matadi à nouveau menacée de coupure »

Revue de presse du jeudi 23 février 2023

Les dégâts liés à la pluie qui a arrosé la ville de Kinshasa mercredi 22 février sont au cœur de contenus proposés par les journaux parus ce jeudi.

Le site érosif de la route Kinshasa-Matadi, récemment réhabilité au quartier sans fil, dans la commune de Mont Ngafula, près de Matadi Kibala a été fortement endommagé après la pluie qui s’est abattue, mercredi, à Kinshasa en République Démocratique du Congo, menaçant la chaussée et le trafic, rapporte l’Agence congolaise de presse.

Cette situation laisse les habitants de ce coin de la capitale dans l’inquiétude, surtout pour les usagers de la Route nationale Kinshasa-Matadi, qui craignent une nouvelle interruption du trafic, cette détérioration entamant la chaussée, ajoute l’agence.

Ils ont sollicité l’intervention ponctuelle et la diligence des autorités face à ce glissement de terrain qui pourrait affecter l’approvisionnement de la ville de Kinshasa en denrée alimentaire, conclut l’ACP.

Cette nouvelle tête d'érosion se situe à près de 20 mètres de l'endroit récemment réhabilité sur ladite route, dans la commune de Mont Ngafula, précise La Tempête des Tropiques. Les eaux de pluie ont emporté du sable et une partie du caniveau construit tout au long de cette route.

Au mois décembre dernier, rappelle le tabloïd, les travaux de remblayage du ravin causé par une autre pluie a permis aux usagers de la route Matadi-Kibala, notamment aux véhicules de faible tonnage, de reprendre le trafic.

Des murs de clôture écroulés, dans certains quartiers dont notamment à Matete, n’ont pas entraîné de dégât humain, renseigne L’Avenir. Cela suffit à donner raison au principe selon lequel : "les mêmes causes produisent les mêmes effets’’, analyse le journal. Il se fait qu’après les averses, l’eau a du mal à se frayer du chemin. C’est dire que l’eau de pluie coule difficilement ou pas, et les inondations sont à l’ordre du jour, analyse le journal.

Là où le bât blesse, s’indigne le quotidien, c’est qu’en dépit des dégâts qu’entraîne l’eau de pluie, la population et les gouvernants ne se débarrassent pas des causes. Le régime des emballages plastiques s’est avéré un nœud gordien au ruissellement des eaux à Kinshasa. Les caniveaux dans les quartiers de la populace, recueillent autant des déchets domestiques que des emballages plastiques obstruant les voies d’écoulement des eaux, explique L’Avenir.

Forum des As note pour sa part que «Kinshasa a été paralysée ».

Boulevard Triomphal, entre le Palais du peuple et le Centre culturel et artistique pour l’Afrique central de Kinshasa, Kabambare,… la liste des endroits qui se transforment en lacs, en rivières à la moindre tombée de la pluie dans la capitale congolaise est loin d’être exhaustive, décrit le journal.

Pour le quotidien, les Kinois n’oublieront pas de sitôt la dernière pluie qui s’est abattue sur l’ex-Léopoldville le mercredi 22 février de 9h à 15h alors que se déroulent presque concomitamment les travaux de démolition par l’Hôtel de ville des constructions anarchiques érigées dans les emprises de l’Etat sur cette même ville devenue très insalubre, commente le tabloïd.

« Et au regard des images d’apocalypse que Kinshasa a vécues mercredi après cette flotte, plusieurs Kinois s’interrogent : faut-il accorder priorité au curage de caniveaux ou à la démolition de constructions anarchiques dans les emprises publiques ? », écrit Forum des As.

Décès tragique du sénateur Ntumba Mbuyi

Sur un autre registre, les journaux kinois reviennent sur le décès du sénateur Ntumba Mbuyi Flory.

Alors que la capitale baignait dans les inondations de l’averse mercredi 22 février, un incendie s’est déclaré, un peu plus tôt, dans un immeuble de trois niveaux sur 8ème rue Limete industriel, écrit La Prospérité. Plusieurs dégâts matériels, essentiellement au dernier niveau l’immeuble complètement embrasé, ont été enregistrés, détaille le journal.

Il est décédé le mercredi 22 février à Kinshasa alors qu’il voulait se sauver à partir du troisième étage d’un immeuble à la suite d’un grave incendie, renseigne Forum des As. Le fait s’est passé au quartier industriel de la 8ème rue dans la commune de Limete, ajoute le journal.

« Il a tenté de se sauver en sautant de son appartement situé au 3e étage de l’immeuble », indique le quotidien qui reprend les propos du président du Sénat, Bahati Lukwebo dans un message aux sénateurs.

Pour La Tempête des Tropiques, l’élu de la circonscription du Kasaï-Central, aurait réussi à extraire à temps ses enfants de l'immeuble en feu, avant de tenter de se sauver devant l'avancée des flammes en s'éjectant à partir du balcon de son appartement, situé au troisième niveau dudit immeuble. Une chute qui lui a été fatale.

Le sénateur Flory Ntumba manquera cruellement à l'appel le 15 mars prochain, à l'occasion de la rentrée parlementaire, regrette le tabloïd.