Aru : le leader d’un groupe armé en gestation abattu à la prison centrale

 

Le leader du groupe armé en gestation à Aru (Ituri), « Mouvement opérationnel de défense »(MOP), Ahmed Umur a été abattu dans la soirée de vendredi 24 février alors qu’il tentait de s’évader de la prison centrale d’Aru. Il y était détenu depuis le début de la semaine, indiquent des sources concordantes à Aru centre. Certains notables de la région regrettent que cet homme ait été abattu car il détiendrait beaucoup d’informations concernant ce mouvement insurrectionnel dont il était le responsable.

 

C’est peu avant 19h30 qu’Ahmed Umur, la quarantaine révolue, a demandé l’autorisation d’aller aux toilettes. C’est delà qu’il va tenter de s’échapper, affirment des sources. Il a été poursuivi par les forces de sécurité commises à sa garde. Malgré les tirs de sommation, apprend-t-on, Ahmed Umur n’aurait pas obtempéré avant de recevoir trois de balles dans le corps.

 

Pour Antoine Denaya, cadre d’un parti politique et fils du terroir, les circonstances de la mort de ce leader d’un groupe armé en gestation doivent être élucidées.

 

« Nous pensions qu’avec son arrestation, nous aurions un procès public où toutes les vérités allaient être étalées au grand-jour, pour que la population soit éclairée de la création de ce mouvement armé. Parce que, c’est lui le responsable de ce groupe armé qui était en gestation. Nous recommandons à la justice de pouvoir mener suffisamment des enquêtes car nous pensons qu’éliminer cet homme avant la tenue des audiences, il y a flou qui se cache », a-t-il estimé.

 

Contacté par Radio Okapi, l’avocat général à l’auditorat supérieur près la cour militaire de l’Ituri dit attendre le rapport du procès-verbal de la mort de cet homme avant de donner des détails à ce sujet.

 

Appréhendé dans la brousse aux frontières entre la RDC, l’Ouganda et le Soudan du Sud, Ahmed Umur était un bandit de grand chemin.

 

Poursuivis pour association des malfaiteurs, vols à mains armées et meurtres, Ahmed Umur et sa bande sont cités dans plusieurs cas de braquage des commerçants et de trafic d’armes, précisent des sources judiciaires.

 

Lire aussi sur radiookapi.net: