Uvira : manifestation ce mardi des jeunes après le meurtre d’un civil

 

Des jeunes ont manifesté, mardi 7 mars, dans la ville d’Uvira (Sud-Kivu), au lendemain du meurtre d’un civil par des inconnus au quartier Kavimvira.

 

Ces manifestants ont barricadé les routes et brulé des pneus avant que les forces de l’ordre ne le dispersent, quelques heures plus tard.

 

Selon le président local de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC), André Byadunia, ces derniers accusent les militaires d’être à la base de l’insécurité à Uvira.

 

Le dernier cas remonte à la nuit de lundi à ce mardi, où un jeune a été abattu par des personnes non identifiées alors qu’il se trouvait à son domicile au quartier Kavimvira.

 

Ce matin, des jeunes en colère réclamaient la relève de l’unité des FARDC, déployée dans la ville.

Les forces de l’ordre et de défense ont pu les disperser et dégager les routes.  D’autres jeunes sont venus prêter mains fortes aux policiers et militaires pour ouvrir les voies, a constaté le reporter de Radio Okapi.

 

Cet incident survient après des échauffourées, samedi et dimanche derniers, impliquant des jeunes et des militaires des Forces armées de la RDC (FARDC).

 

Des mesures sécuritaires prises

 

Les membres du conseil local de sécurité de proximité de la ville d’Uvira ont décidé, lundi 6 mars, de suspendre les patrouilles nocturnes des jeunes vigiles dans l’espace Kasenga, qui regroupe les quartiers Kakombe, Kasenga et Kibondwe.

 

Le maire de la ville d’Uvira, Kiza Muhato a condamné « la barbarie des jeunes ainsi que le manque de citoyenneté des habitants de l’espace Kasenga, Kakombe et Kibondwe ».

 

Revenant sur les incidents survenus samedi et dimanche, les autorités locales ont mis le président du comité urbain de la jeunesse, Chako Changu Ebambe devant ses responsabilités dans l’encadrement des jeunes.

 

Ce dernier, quant à lui, estime que des jeunes qui mènent des patrouilles civiles nocturnes pour sécuriser leurs quartiers ont été infiltrés par des inciviques :

 

« Nous avons été infiltrés. Car parmi les jeunes, nous avons vu des visages qui ne sont pas habituels. Et ce sont ces gens infiltrés qui sont responsables de plusieurs dégâts. Nous avons leurs visages. Le devoir que nous avons c’est de collaborer avec les instances judiciaires et les services des renseignements militaires afin que ces gens soient appréhendés ».

 

Le commandant des FARDC dans la ville d’Uvira, lieutenant-colonel Kakule, s’est engagé à déployer ses troupes dans ces quartiers pour sécuriser les habitants « en proie aux attaques des groupes armés ».

 

Le bilan de ces incidents de la semaine dernière este estimé àtrois morts, dont un militaire des FARDC, lynché à Mulongwe ainsi que deux civils tués par balle.

 

Quatre personnes ont été blessées grièvement dont deux militaires et deux civils. Elles sont admises à un hôpital de la place.

 

Les chefs des trois quartiers où avaient éclatés ces échauffourées seront entendus sur procès-verbal à propos de ces incidents qui ont occasionné aussi la disparition de deux armes de type kalashnikov et des munitions de guerre, arrachées aux militaires par les jeunes.

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