La Tempête des Tropiques : « La MONUSCO tire la sonnette d'alarme, Est de la RDC : la situation se dégrade ! »

 

Les journaux parus ce jeudi 30 mars à Kinshasa reviennent sur la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut dans l’Est de la RDC.

 

La Tempête des Tropiques renseigne que la cheffe de la MONUSCO, Mme Bintou Keita, s'est exprimée hier mercredi 29 mars 2023, devant le Conseil de Sécurité de l'ONU. Dans son rapport, elle a prévenu que la situation sécuritaire dans l'Est de la République Démocratique du Congo s'est " considérablement dégradée " ces derniers mois et que la situation humanitaire y est " de plus en plus dramatique ".

Dans ce contexte, Bintou Keïta a plaidé pour la mobilisation des ressources nécessaires pour la mise en œuvre du plan de réponse humanitaire 2023 porté à hauteur de 2,25 milliards de dollars, a precisé le quotidien. 

Mme Keïta a expliqué aux membres du Conseil qu'en réponse à ces immenses défis sécuritaires et humanitaires, la Mission onusienne " travaille sans relâche dans des environnements hostiles pour remplir son mandat ", soutenant en particulier le gouvernement congolais pour la protection des civils, ainsi que le désarmement et la démobilisation des groupes armés et la mise en œuvre de la réforme du secteur de la sécurité.

Consciente de cette dégradation de la situation, une délégation du Conseil de Sécurité a effectué une visite en RDC du 9 au 13 mars, pour marquer la solidarité et la mobilisation des Nations Unies face aux défis sécuritaires, électoraux et structurels dans ce pays.

Sur le même registre sécuritaire, Le potentiel rapporte qu’après l’attaque, mardi 28 mars, de la cité de Mweso en territoire de Masisi (Nord-Kivu), les Forces armées de la RDC accusent le pouvoir de Kigali de défier la communauté internationale.

Dans un communiqué signé par le lieutenant-colonel Ndjike et rendu public mercredi 29 mars, les FARDC soutiennent que « le Rwanda ne veut pas respecter les recommandations de l’Union africaine, encore moins de la Communauté de l’Afrique de l’Est à laquelle ce pays appartient ». Le communiqué qui dénonce cette énième violation du cessez-le-feu, indique, par ailleurs, que « l’armée loyale de la RDC s’emploie à tout mettre en œuvre pour en finir une fois pour toutes avec les RDF et des terroristes du M23 ». Encore une fois, les FARDC prennent à témoin la Communauté internationale et la place devant ses responsabilités face à ce défi que lui lance le pouvoir de Kigali.

L’Avenir, quant à lui, revient sur l’une des conséquences humanitaires de cette dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Le quotidien note que de nouveaux chiffres publiés
par l’UNICEF montrent qu’entre janvier 2022 et mars 2023, au moins 2.100 écoles des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ont été contraintes de cesser leurs activités suite à la détérioration de la situation sécuritaire. Cette source onusienne renseigne que l’insécurité a particulièrement affecté près de 240.000 enfants récemment déplacés qui vivent dans des vastes camps autour de Goma. La violence des groupes armés a forcé des milliers de familles à quitter leurs domiciles en quête de sécurité, empêchant ainsi leurs enfants d’aller à l’école, ajoute ce journal.

Dans un autre chapitre, La Prospérité annonce que les cérémonies des remises-reprises débutées officiellement hier, mercredi 29 mars, s’achèvent aujourd’hui jeudi dans les différents ministères. D’après ce tabloïd, Il est prévu demain vendredi 30 mars, le premier conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat pour accueillir les nouveaux
membres du gouvernement de Sama II.

Entretemps, renseigne ce quotidien, c’est hier que Jean-Pierre Bemba a pris le bâton de commandement de la vice-primature de la Défense nationale et anciens combattants.

Prenant la parole pour la circonstance, il a sollicité l’appui de toute la nation pour assurer l’intégrité territoriale, rapporte La Prospérité.